Depuis plus de trois semaines, Pointe-Noire, la capitale économique comme d’autres villes congolaises d’ailleurs est frappée de plein fouet par une pénurie de carburant. Une situation qui a un grand impact sur les transports en commun de la ville. Le quotidien des populations s’en trouve bouleversé. Le phénomène des ‘’demi-terrains’’ revient en force, la hausse du prix de transport en commun s’ajoute aux autres difficultés auxquelles les Ponténégrins font face ces derniers jours.

Dans les stations-service, on observe de longues files d’attente qui justifient la pénurie. Difficile pour les populations d’avoir un moyen de transport. Des impatients, exaspérés préfèrent marcher afin de se rapprocher d’un endroit où il serait plus facile d’avoir un moyen de transport ou écourter la longueur du trajet.
Des taxis sont immobilisés dans les stations-service. Inutile donc de rêver d’en avoir un, alors que certains chauffeurs passent des nuits dans leurs véhicules pour espérer être servis.
«Beaucoup d’automobilistes s’approvisionnent à la frontière du Cabinda où le bidon de 25 litres d’essence, qui coûte habituellement 15 000 FCFA dans nos stations-service, est vendu à 23. 000. Dimanche dernier, j’ai acheté deux bidons de 25 litres de réserve. Je fais de bonnes affaires. Hier, j’ai fait une recette de 53.000 FCFA. Je ne prends plus les courses de longue distance», a dit un taximan.
Pour Laetitia Songolo, habitant au quartier Siafoumou, la détresse est totale: depuis plus de deux semaines, elle n’arrive pas à bien faire ses achats, car le prix des transports a augmenté de 1000 à 2000, voire 3000FCFA pour arriver au centre-ville.
Par ailleurs, les rares chauffeurs de véhicules de transports en commun qui parviennent à s’approvisionner en carburant jouent à l’économie du temps ou du prix. Ils sont obligés de sélectionner les itinéraires empruntés.
Et cette situation n’arrange pas les populations déjà victimes des coûts élevés des denrées alimentaires et non-alimentaires sur le marché.

Madocie Déogratias
MONGO