Face à la médiocrité des performances du Congo sur l’échiquier international, le ministre des Sports Hugues Ngouélondélé a indiqué récemment à la presse, en substance, qu’il ne serait pas inopportun d’organiser les états généraux du sport.
Lorsqu’on lui demande de commenter le bilan du sport congolais en soixante ans d’indépendance, le ministre des Sports relève que sur le plan des infrastructures, le pays a fait un bond en avant. Beaucoup d’infrastructures sportives nouvelles ont germé du sol congolais ces dernières années. Et elles sont modernes. On les trouve à travers tout le pays. Chaque département a eu son stade municipal. «Peu de pays en Afrique», affirme-t-il, «disposent de telles infrastructures» disséminées dans leurs territoires. Mais ensuite?

Des prestataires pour gérer lesinfrastructures
Le désenchantement pour le patron du sport, c’est que ces stades ne sont pas entretenus, parce que «les moyens ne sont pas mis à la disposition des différents ministres pour rendre ces lieux praticables» «Pour les viabiliser, il faut les utiliser et les entretenir. On ne peut pas investir autant que nous l’avons fait et laisser dans l’état d’abandon ces infrastructures. Il faut que ça change. Je pense que nous sommes sur la ligne de pouvoir trouver des partenaires pour que ces infrastructures soient utilisées à bon escient», a-t-il déclaré.
Sur la question des performances, force est de reconnaître que le bilan est moins reluisant. Les résultats sont de plus en plus décriés, critiqués. Notamment en football. Le ministre le reconnait: «Cela fait plus de quarante ans aujourd’hui, nous n’avons plus rendez-vous avec les victoires, excepté la CAN Juniors que nos jeunes ont remporté en 2007 grâce, surtout, au Président de la République qui avait à l’époque décidé de la création d’un centre de formation où ces jeunes ont été bien encadrés, ce qui a fait qu’ils gagnent ce titre».

Un maître-mot: formation

Le ministre des Sports pense qu’il est temps de poser les bases d’une véritable relance du sport dans le pays. Selon lui, le Gouvernement et les principaux acteurs de la vie associative doivent investir dans la formation, par le biais de la création des centres de formation, pour booster le niveau: «Sans formation, toutes disciplines confondues, on n’arrivera à rien. Il faut investir dans la jeunesse». Il s’agit d’un objectif majeur, et c’est, d’ailleurs, soutient-il, la traduction dans les faits de la vision du Chef de l’Etat.
Visiblement, aborder l’état de santé du sport national préoccupe le ministre des Sports. Il va jusqu’à proposer l’organisation des états généraux: «Le sport est en panne. Il faut prendre le temps de réfléchir; il faut même faire les états généraux du sport et choisir un chemin, avoir une vision et essayer de l’atteindre».

G.-S.M.