La représentation Congo du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (REDHAC) a organisé mercredi 18 mars2021, une formation des observateurs électoraux sur la documentation et le reporting des violations des droits humains pour la tenue d’une élection présidentielle juste, équitable et honnête en République du Congo. La formation a eu lieu au siège de la section Congo du REDHAC à Brazzaville. Sous l’encadrement des observateurs a été assurée par Mme Maximilienne Ngo Mbe, directrice exécutive du REDHAC.

L’Objectif visé était de renforcer les capacités des défenseurs des violations des droits humains pendant le processus électoral. Vingt défenseurs (femmes et hommes) ont été formés pour l’observation du processus électoral. A l’issu de de cette session, le REDHAC a exprimé sa préoccupation quant à la tenue d’une élection présidentielle juste, équitable et honnête. Il est constaté que le processus de révision des listes électorales engagé n’a pas permis de mettre fin à certaines irrégularités. Ces listes sont identiques à celles datant de plusieurs décennies sans changement. Cette situation n’est pas de nature à garantir la maitrise effective du corps électoral.
En prenant la décision de procéder au vote anticipé de la force publique, le Gouvernement n’a pas rassuré l’opinion sur les conditions d’observation de ce scrutin spécial, ainsi que sur les précautions prises pour éviter que ces personnes ne puissent plus figurer sur les listes électorales au scrutin du 21 mars 2021.
Le maintien du couvre-feu pose aussi la question de la marge de manœuvre laissée aux observateurs indépendants pour les opérations de dépouillement, lorsqu’on sait que cela va au-delà de l’heure prévue pour le couvre-feu. Le REDHAC est également inquiet des menaces et des représailles à l’encontre des défenseurs des droits humains, des journalistes et des acteurs de la société civile.
Au regard de ces dérives, le REDHAC a émis des réserves sur la tenue d’une élection présidentielle transparente, juste et équitable.

P. B.