Dans une déclaration rendue publique à Brazzaville, le bureau politique de l’UDH-YUKI, le parti du feu Guy Brice Parfait Kolélas, conteste les résultats publiés par le ministre de l’Intérieur, Zéphirin Mboulou. Voici l’intégralité de cette déclaration qui porte la signature du 1er vice-président de cette formation politique, Pascal Ngouanou.

«La Cour constitutionnelle a consacré la force irréfutable des résultats inscrits sur le formulaire de transcription et de proclamation des résultats provisoires des élections communément appelé «fiches Jaunesll.
Ceci dit, les fiches jaunes constituent la preuve légale des résultats sortis des urnes. Ces formulaires visent, à la fois, la transparence et la sécurisation des résultats, en vue de leur crédibilité. C’est l’esprit et la lettre de l’article 99 nouveau de la loi électorale (Loi no 1-2016 du 23 janvier 2016) en vigueur qui dispose :
«Le Président de bureau de vote immédiatement après le dépouillement et le décompte des voix rend publics et affiche les résultats provisoires du scrutin devant le bureau de vote
Il remet aux représentants de chaque candidat présent dans le bureau de vote le formulaire des résultats du scrutin dûment signé de toutes les parties et transmet à la commission locale d’organisation des élections le procès-verbal accompagné des pièces suivantes: les bulletins uniques de vote annulés ; une feuille de dépouillement des votes dûment arrêtés; les observations du bureau de vote relatives au déroulement du scrutin.
Dès lors, il est aisé de comprendre pourquoi dans le cas des scrutins des 17 et 21 mars 2021, il a été constaté la violation des dispositions de l’article 99 nouveau de la loi électorale par tous les moyens notamment: la «chasse quasi systématique, sans ménagement, des délégués de l’opposition des bureaux de vote surtout à l’intérieur du pays; la rétention des fiches Jaunes, formulaires de transcription et de publication des résultats; le non dépouillement du vote des agents de la force publique le même jour du scrutin; l’immixtion des autorités politico-administratives dans le déroulement des scrutins; l’arrestation et le placement, dans les postes de police, de certains des délégués qui s’étaient opposés au bourrage des urnes; le bourrage des urnes; le non affichage des listes électorales et des résultats des scrutins devant les bureaux de vote; l’existence des bureaux de vote fictifs dans les domiciles privés; la publication précipitée des résultats provisoires par le ministre de l’intérieur et de la décentralisation.
L’objectif machiavélique étant de priver te ou les candidats de l’opposition des preuves légales des résultats sortis des urnes.
La violation de l’article 99 a ouvert ainsi ka voie à toutes les manipulations des résultats des élections depuis les bureaux de vote jusqu’aux commissions locales d’organisation des élections.
Les scrutins des 17 et 21 mars 2021 n’ont été une fois de plus qu’un hold up électoral sur fond d’une grande mascarade, comme en témoignent plusieurs cas de fraudes ou autres irrégularités et dysfonctionnements énumérés dans la déclaration du Bureau Politique de l’Union des Démocrates Humanistes-YUKI du 29 mars 2021.
la compilation des résultats provisoires par la département des opérations électorales et de l’Informatique de I’!JDH-YUKI, révèle que les 176.197 voix obtenues par le candidat de l’UDH-YUKI infirment de manière claire que les 138.000 voix soit 7.84% attribuées candidat de l’UDH-YUKI sur toute l’étendue du territoire national lors de la publication officielle des résultats provisoires des scrutins des 17 et 21 mars 2021 par le ministre de l’intérieur et de la décentralisation, monsieur Raymond Zéphyrin Mboulou, relèvent de la pure fiction et net en cause la crédibilité de ce scrutin.
Aussi constate-t-on avec indignation que les résultats provisoires officiellement publiés précipitamment par monsieur le ministre Raymond Zéphyrin Mboulou ne sont pas rendus disponibles jusqu’à ce jour.
En définitive, la crédibilité de l’élection exige, entre autres, le respect des dispositions de l’article 99 de la loi électorale dans la lettre et son esprit. Le Bureau Politique de l’UDH-Yuki invite ainsi la Cour Constitutionnelle à dire le droit et donc à prononcer l’annulation, pure et simple, des résultats provisoires de l’élection présidentielle, scrutins des 17 et 21 mars 2021».