Après une série de visites des entreprises de presse initiée le 6 octobre dernier, l’Union des professionnels de la presse du Congo (UPPC) a célébré le 13 octobre 2021 son premier anniversaire. En présence du président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) et d’autres autorités politico-administratives et culturelles. L’objectif était de faire le bilan et d’échanger avec les travailleurs du secteur de l’information et de la communication sur les problèmes auxquels les médias et les journalistes sont confrontés.

Créée à la suite des assises de la presse congolaise, tenues à Brazzaville en octobre 2018 et dans un contexte où les médias à travers le monde connaissent une ascension figurante à la faveur de l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, l’UPPC qui doit assurer l’autorégulation du travail des médias, se donne comme objectif d’œuvrer pour la défense de la liberté de la presse au Congo; assainir l’environnement médiatique congolais; consolider l’esprit de corps entre professionnel de l’information et de la communication; contribuer au développement harmonieux de tous les médias. «La presse congolaise, nous le savons est malade, elle souffre de plusieurs maux. Elle souffre la quadruple incompréhension de ceux qui exercent le métier, de l’incompréhension des pouvoirs publics, de l’incompréhension de ceux qui forment l’élite, de l’incompréhension des consommateurs des produits de l’information; elle souffre du manque de professionnalisme; elle souffre enfin du manque de moyens financiers, parce qu’elle ne bénéficie pas de subventions nécessaires pour s’approprier les équipements qui lui permettraient de mieux évoluer sur l’espace congolais», a déploré Jean Charles Maniongui, président du conseil d’administration de l’UPPC.
Il a estimé que l’absence d’une politique de communication au Congo constitue le goulet d’étranglement de la presse et fait perdre à la profession sa noblesse.
Au-delà de l’aspect festif lié à la commémoration de cet anniversaire, cette journée avait pour but de faire connaître à l’opinion publique les repères de l’action que l’Union des professionnels de la presse du Congo entend mener pour la consolidation et la perfection d’une profession qui a du mal à s’affirmer comme facteur de développement social, culturel et démocratique.
A cet effet, la recommandation pour le CSLC est celle de regrouper toutes les associations pour créer une union des professionnels de l’information et de la communication. D’où la naissance de l’UPPC. «Nous sommes aujourd’hui face à de grands défis mondiaux. Vous savez que l’environnement médiatique mondial est en pleine mutation, il subit des transformations extraordinaires; si vous ne faites pas attention, vous ne vous accrochez pas, vous risquez de rester en retard, sinon de mourir. Aujourd’hui, avec les médias en ligne, les médias classiques courent le grand risque de ne plus être suivis, tout simplement parce que les médias en ligne marquent des points aujourd’hui. Dans un monde où monsieur tout le monde devient en même temps producteur de service, l’auditeur d’hier ou le téléspectateur qui attendait que Télé Congo, DRTV ou VOXTV lui apporte des contenus, aujourd’hui c’est lui-même qui fabrique les contenus sur les réseaux sociaux. Nous devons donc être capables de nous adapter», a souligné Philippe Mvouo.

Issa BILAL-ECKY
(Stagiaire)