Lancé en 2019, le Prix Orange du livre en Afrique est organisé par la Fondation Orange, en partenariat avec l’Institut Français. Chaque année, il récompense un roman écrit en langue française par un écrivain africain et publié par un éditeur basé sur le continent africain. Les six finalistes de l’édition 2021 ont été dévoilés le 22 mars dernier.

Les six finalistes sont: Ahmed Gasmia, avec «Les peuples du ciel», Editions Frantz Fanon, Algérie; Ibrahima Hane, «L’écume du temps», Editions L’Harmattan, Sénégal; Monique Ilboudo, «Carrefour des Veuves», Editions Les lettres Mouchetées, Congo; Davina Ittoo, «Misère», Editions L’Atelier des nomades, Maurice; Sami Mokkadem, «Le secret des Barcides», Editions Pop Libris, Tunisie; Loubna Serraj, «Pourvu qu’il soit de bonne humeur», Editions La Croisée des Chemins, Maroc.
Pour cette troisième édition, 74 romans ont été envoyés, issus de 16 pays différents. La sélection des six œuvres finalistes a été réalisée par cinq comités de lecture basés en Tunisie, au Cameroun, en Guinée, en Côte d’Ivoire et au Mali.
Constitués de lecteurs passionnés, ces comités rassemblent des professionnels – critiques littéraires, universitaires, libraires… – mais aussi des grands lecteurs salariés du groupe Orange dans ces pays.
Présidé par l’écrivaine ivoirienne Véronique Tadjo, le jury de l’édition 2021 est composé de personnalités du monde littéraire: Yvan Amar (journaliste Radio France internationale, France), Kidi Bebey (journaliste, éditrice et auteure, France), Yahia Belaskri (écrivain et journaliste, Algérie), Eugène Ebodé (écrivain, Cameroun), Youssouf Amine Elalamy (auteur, lauréat 2020, Maroc), Valérie Marin La Meslée (journaliste Le Point, France), Nicolas Michel (journaliste, Jeune Afrique, France), Gabriel Mwènè Okoundji (psychologue et poète, Congo) et Mariama Ndoye (auteure, Sénégal).
Le lauréat ou la lauréate sera connu (e) fin juin à Tunis, la capitale de la Tunisie. Il/elle recevra une dotation de 10 000 euros (6 550 000 F. CFA) et bénéficiera d’une campagne de promotion de son ouvrage.
Les éditeurs des livres finalistes, pour leur part, bénéficieront de rencontres professionnelles élaborées en fonction de leurs besoins exprimés.
Le Prix Orange du livre en Afrique s’inscrit dans le cadre des engagements de la Fondation Orange en Afrique visant à accompagner les pays dans leur développement, notamment sur le plan culturel.
L’an dernier, c’est l’écrivain et artiste marocain Youssouf Amine Elalamy qui avait remporté ce Prix, pour «C’est beau, la guerre», coédité par Au Diable Vauvert et la maison marocaine Le Fennec.
Pour la petite histoire, la Fondation Orange s’engage pour l’insertion sociale et professionnelle des jeunes et des femmes en difficulté: les jeunes sans qualification ni emploi, les femmes en situation précaire, les personnes avec autisme. Depuis 30 ans, les actions de la Fondation leur donnent accès à l’éducation, à la santé, à la culture pour leur permettre de mieux s’intégrer dans la société. Elle contribue également à la démocratisation de la culture auprès de tous les publics en favorisant l’accès à la musique vocale, aux livres, aux musées.
L’Institut français, quant à lui, est l’établissement public chargé de l’action culturelle extérieure de la France.
Sous la double tutelle du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du ministère de la Culture, il contribue activement à la diplomatie d’influence de la France.

Véran Carrhol YANGA