Etudiante à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines, département histoire contemporaine de l’université Marien Ngouabi, Sidonie Josiane Okogna est titulaire du diplôme d’études approfondies en histoire contemporaine. En 2022, elle a présenté et soutenu une thèse pour l’obtention du diplôme de doctorat unique, sous le thème: «La femme Akwa: De la tradition à la modernité, de 1905 à 2005. Etude d’histoire sociale». Une thèse de plus de 500 pages qui lui a pris 24 années de recherches et de travail assidu en vue de réaliser un projet à Makoua, dans le département de la Cuvette, auprès des peuples autochtones.

Malheureusement, elle a été victime, affirme-t-elle, d’une escroquerie par une Camerounaise qui a exploité sa thèse et bénéficié d’un financement auprès de l’Unesco et de l’Union européenne, à hauteur de vingt millions de FCFA, sans être associée pour réaliser ce projet.
Dimanche 4 août 2024, dans un hôtel de la place, Sidonie Josiane Okogna a animé une conférence de presse, question d’informer l’opinion nationale et internationale sur l’escroquerie dont elle a été victime. Elle sollicite l’arbitrage du Président de la République dans cette affaire d’usurpation de sa thèse qui l’oppose avec ce sujet camerounais, afin de l’établir dans ses droits de propriétaire, afin que les efforts consentis pendant près de 20 ans ne soient pas vains. Elle a promis engagé des poursuites judiciaires contre la Camerounaise et sa bande d’escrocs. «Ma thèse est à la base de l’aboutissement de ce projet, car le drift du projet de la Camerounaise n’était qu’au stade d’idées et sans contenu viable. Nous avons réalisé quelques activités et lancés ensembles ce projet à Makoua, du 29 septembre au 1er octobre 2023 avec des experts étrangers en vue de la construction d’un centre culturel et d’un musée d’art, pour les populations bénéficiaires. Malheureusement, la propriétaire de la thèse ne s’y retrouve plus dans ledit projet. Malgré les démarches entreprises auprès des pouvoirs publiques, notamment la Primature, le Sénat, l’Assemblée nationale et la Présidence de la République, aucune suite favorable. Pourtant, le sujet camerounais avait sollicité ma thèse juste pour un complément de ce qu’elle allait faire à Makoua. J’ai été tout simplement dupée; elle a profité de ma naïveté pour entreprendre ses activités en mon nom», a-t-elle fait savoir à la presse. Pour ce faire, elle lance un cri du cœur aux pouvoirs publics et souhaite que justice soit faite.

Pascal BIOZI KIMINOU