Une attaque a été perpétrée, dimanche 15 janvier dernier contre une église dans le Nord-est de la République Démocratique du Congo. Elle a fait, selon un nouveau bilan, au moins 14 morts et 63 blessés. Le groupe Etat islamique a revendiqué cette agression. Le même dimanche, l’armée avait estimé que l’attaque avait visiblement été menée par le groupe rebelle ADF et promettait de poursuivre les responsables.

D’après Antony Mualushayi, porte-parole de l’armée: «24 heures après l’explosion de la bombe dans la ville frontalière de Kasindi, tous les services militaires, ainsi que les civils, sont mobilisés, vingt-quatre heures après l’explosion de la bombe dans la ville frontalière de Kasindi, afin d’en savoir plus sur l’origine, mais aussi sur les responsables de cette situation macabre qui a attristé notre population».
Les responsables de cette situation macabre disent avoir attaqué cette église en représailles à la multiplication des offensives de l’armée contre les positions des Forces démocratiques alliées, brandit comme la branche du groupe Etat islamique en Afrique centrale. Présente au moment de l’attaque, Masika Oripa, a fait savoir: «Après les chants d’une chorale de notre église, le prédicateur du jour a pris la parole et pendant qu’il prêchait, nous avons entendu une explosion et c’est ainsi que je me suis retrouvé blessée».
Par peur de nouvelles attaques, la sécurité a été renforcée à Kasindi, une ville frontalière avec l’Ouganda. Selon certaines sources, «il y aurait deux bombes dans la cité pour lesquelles l’armée a été déployée pour les détecter». Le porte-parole de l’armée Antony Mualushayi avait par ailleurs indiqué qu’un suspect de nationalité kényane avait été arrêté. Un autre suspect figure parmi les blessés. Plusieurs autres personnes ont été arrêtées pour les besoins de l’enquête.
Après cette tuerie, le Pape François a adressé un message de condoléances au peuple congolais et aux familles des victimes.

Alain-Patrick MASSAMBA