Le Front commun pour le Congo (FCC) s’est, entre autres, penché pendant sa retraite de Safari Beach, samedi 6 novembre dernier, sur la question de dissolution de l’Assemblée nationale, évoquée par certains acteurs comme solution à la crise de gouvernance que connait la coalition FCC-CACH.

Dans une déclaration lue par son coordinateur Néhémie Mwilanya, au terme de sa retraite de trois jours, la famille politique de l’ancien président Joseph Kabila reconnait que la dissolution est une prérogative constitutionnelle, mais fait remarquer que, dans le contexte actuel, les conditions ne sont pas réunies pour que le chef de l’État Félix Tshisekedi parvienne à la dissolution de l’Assemblée nationale.
«S’agissant de la menace de dissolution de l’Assemblée nationale, souvent évoquée, le FCC tient à souligner que si les prérogatives de cette option sont reconnues au Président de la République, elles sont néanmoins fortement encadrées et bien déterminées par la constitution, le constituant ayant tiré les leçons des expériences malheureuses et douloureuses du passé.La dissolution ne peut donc, sauf à violer une fois de plus la constitution, être décidée à la seule initiative du Président de la République, en l’absence d’une crise persistante qui n’existe pas fort heureusement, entre le gouvernement et l’Assemblée nationale, et du concours du premier ministre à travers son contreseing», rappelle le FCC dans sa déclaration.
Cette mise au point du FCC intervient à la suite des déclarations de certains acteurs politiques qui, au sortir de leur consultation avec le chef de l’État, ont soutenu l’idée de la dissolution de l’Assemblée nationale, si le blocage persiste au sein de la coalition au pouvoir, le FCC-CACH. C’est le cas du député Muhindo Nzangi qui n’a pas hésité d’encourager la possibilité de la dissolution de l’Assemblée nationale, en vue d’interroger le peuple, à travers les nouvelles élections.

Gaule D’AMBERT