Dans le cadre de son programme de réinsertion socio-professionnelle, Mme Flavie Oyabi Lombo présidente, et fondatrice de l’association Pascal Pierre engagée dans la lutte contre les adductions de toutes sortes, tient à accompagner les jeunes déscolarisés. Son association a pu inscrire une cinquantaine de jeunes désœuvrés dans des centres de formation aux métiers pour les sortir des adductions. Elle a effectué lundi 3 août 2020 une tournée de placement de ces jeunes dans les différents centres à Brazzaville.

Une phase de sensibilisation et d’information des jeunes venus de l’ensemble des arrondissements de la capitale avait précédé le démarrage de cette opération pour réunir 1500 jeunes déscolarisés, le 11 janvier dernier, dans l’enceinte de la cathédrale Sacré-Cœur au cours d’une soupe populaire de fin d’année avec l’implication de Nicéphore Antoine Thomas Fylla Saint-Eude, ministre de l’Enseignement technique et de l’abbé Urgel Eric Babika, aumônier de la jeunesse.
A l’issue de cette soupe populaire 350 jeunes avaient été retenus pour intégrer le programme de réinsertion socio-professionnelle mis en place par la société Clavis Atlas Service que dirige Mme Flavie Oyabi Lombo, partenaire des ministères des Enseignements, dont l’action est focalisée sur l’orientation des études. Après une sélection, une cinquantaine de ces jeunes ont été inscrits dans des centres de formation professionnelle pour leur réinsertion en vue de les repêcher de l’univers de perdition dans lequel ils se sont enfermés.
L’Association Pascal Pierre a réussi à inscrire 41 jeunes dans deux centres d’éducation, de formation et d’apprentissage (CEFA) au lycée technique du 1er mai, pour les métiers de bâtiment portant sur la menuiserie, la maçonnerie, la plomberie, l’électricité bâtiment, la soudure et la baie vitrée, le froid et climatisation. La présidente Flavie Oyabi Lombo a été accueillie et a remis les dossiers à Mme Audrey Gwladys Mpandzou, directrice du CEFA des métiers de bâtiment, froid et climatisation, qui a aussi reçu les dossiers du deuxième CEFA assurant la formation dans les métiers de service, notamment sur l’administration des entreprises, la coiffure, l’esthétique et la cosmétique, la boulangerie et pâtisserie. Le centre de formation et de perfectionnement de l’ANAC (Agence nationale de l’aviation civile), géré par la société SIM aéro space, avec pour administrateur général Ilithe Ongania a reçu cinq jeunes pour les métiers d’hôtesse d’accueil et d’agent de voyage. L’école paramédicale et médico-sociale Jean Joseph Loukabou de Brazzaville, administrée actuellement par le Dr Félix Molloumba, a la responsabilité de former deux jeunes ayant une instruction jusqu’au baccalauréat dans les métiers de laborantin et de sage-femme. Un est placé en musique. Deux seront formés comme conseillers en orientation. Deux autres seront formés aux métiers de l’informatique à l’Ecole africaine de développement (EAD) et enfin un jeune aura une formation en entreprenariat. Toutes les charges de formation sont supportées par l’Association Pascal Pierre.
«Je suis très heureuse, parce que je vois les jeunes qui se sont retrouvés devant une difficulté. Ils n’avaient peut-être personne pour les accueillir et les orienter et peut-être que les parents étaient au bout de leurs moyens pour les soutenir. Ils sont là pour décider de leur vie, c’est la meilleure des choses. Avec ce qu’ils vont acquérir comme formation, ces jeunes deviendront indépendants. Le Centre d’éducation et d’apprentissage est ouvert au public, aux jeunes âgés de 16 à 25 ans pour plusieurs formations professionnelles», a exprimé Mme Audrey Gwladys Mpanzou.
A la fin de sa tournée, Mme Flavie Oyabi Lombo, a lancé un message sous forme de plaidoyer. «Il faut que tout le monde adhère à ce programme de réinsertion socio-professionnelle. L’association est ouverte. Les adductions, c’est un sujet, dont malheureusement on ne parle pas beaucoup. Il faut que l’on puisse continuer à aider ces enfants. On n’a peut-être pas encore atteint notre objectif, mais nous sommes en marche et nous n’arrêterons pas».
Un des apprenants, Bertany Makiéssé, retenu pour les métiers d’agent de voyage, a aussi donné ses impressions. «Avant, je traînais à la maison. Un ami m’avait informé de cette association et j’ai adhéré. En remplissant toutes les formalités, mon inscription a été validée pour m’insérer dans la formation professionnelle qui m’aidera demain. J’ai choisi devenir agent de voyage, qui est un métier de service. Ce métier est une passion. J’ai arrêté mes études en classe de terminale en 2017, mais j’ai le BEPC. J’invite les autres à nous rejoindre».

Philippe BANZ