C’est le moins que l’on puisse dire, après la publication de la nouvelle équipe gouvernementale, samedi 11 janvier 2025, par le général de division à la retraite Florent Ntsiba, directeur de cabinet du Chef de l’Etat avec rang de ministre d’Etat, à la télévision nationale. La nouvelle équipe dirigée par Anatole Collinet Makosso, reconduit, compte 37 membres.
Mais cette équipe ne fait pas l’unanimité au sein de l’opinion. Très sceptiques, certains Congolais pensent que c’est du copié collé. «On prend les mêmes et on continue», comme si le pays n’avait pas d’autres cadres.

Il n’y a pas eu de chambardement tel que l’attendaient les Congolais, après tous les cas de détournements et de malversations financières décriés, les guéguerres, de leadership, le bicéphalisme et les écuries qui bloquent l’appareil de l’Etat et son bon fonctionnement. Le pays est dans un contexte de crise à tous les niveaux: financier, économique, institutionnel, sanitaire, sportif et sociétal.
Le problème récurrent de pénurie de carburant et d’eau, ainsi que le phénomène des délestages et des Bébés noirs continuent d’écumer le quotidien des Congolais. Les mouvements de contestation des diplômés des écoles professionnelle, et des enseignants communautaires constituent un goulot d’étranglement pour le Gouvernement en proie aux multiples grèves dans les secteurs sociaux : les salaires non payés dans les différentes structures à budget de transfert et les collectivités locales, les pensions de retraite et le paiement des bourses des étudiants.
Deux personnalités de l’ancien Gouvernement ont été remerciées. Il s’agit de Jean-Baptiste Ondaye des Finances et de Guy Georges Mbaka de l’Economie fluviale et des voies navigables.
Par contre, deux nouvelles personnalités font leur entrée, notamment Christian Yoka, nommé ministre des Finances, du budget et du Portefeuille public, succédant à Jean-Baptiste Ondaye; de Rigobert Maboundou ancien ministre qui fait son retour en tant que ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation technologique
Juste Désiré Mondelé, précédemment ministre délégué, devient ministre de l’Assainissement urbain, Développement local et de l’entretien routier. Cinq ministres ont changé de portefeuille: Il s’agit de Mme Olga Ghyslaine Ebouka Babackas qui quitte le Plan, la statistique et l’intégration régionale pour le ministère des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, remplaçant Honoré Sayi; Ludovic Ngatsé prend l’Economie, le plan et de l’intégration régionale; Gilbert Mokoki, précédemment ministre de la Santé et de la population, prend désormais les rênes du ministère du Contrôle d’État, de la qualité du service public et de la lutte contre les antivaleurs. Jean Rosaire Ibara passe, quant à lui, à la Santé et la population; Honoré Sayi passe à l’Economie fluviale et les voies navigables.
Les cinq ministres d’État conservent leurs portefeuilles respectifs : Firmin Ayessa, Alphonse Claude N’Silou, Pierre Oba, Pierre Mabiala et Jean Jacques Bouya.
Vingt-huit ministres ont conservé leur portefeuille. La particularité de ce Gouvernement est qu’il compte un seul ministre délégué, au lieu de deux comme dans l’équipe précédente. On parle plus d’un réaménagement que d’un remaniement. Pour preuve, il n’y a eu que deux entrées sur les 37 membres que comptait l’ancienne équipe.
KAUD