Le calendrier dévoilé récemment par la CAF (double confrontation déterminante contre l’eSwatini, entre le 9 et le 17 novembre, et fenêtre internationale pour matches amicaux en octobre) place le ministère des Sports et la Fédération congolaise de football (FECOFOOT) dans l’obligation d’examiner, à l’aune de l’évolution de la pandémie de COVID-19, les conditions d’une relance rapide du football de compétition dans le pays.
La Confédération africaine de football (CAF) a décidé le 18 août dernier la reprise des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations ‘’Cameroun-2022» dans un peu plus de deux mois, précisément en novembre. Et en mai 2021, débuteront celles de la Coupe du monde-Qatar 2022.
Au Congo, dans la perspective de cette reprise, de nombreux défis et autres paris attendent la FECOFOOT et les autorités du pays. Il y a d’abord le défi sanitaire lié à la pandémie du coronavirus qu’il va falloir relever. En effet, les différentes mesures de restriction visant à contrer la propagation du virus n’étant pas encore levées, la FECOFOOT et sa tutelle ministérielle doivent agir auprès de la Task Force, afin d’obtenir les clarifications nécessaires à une reprise d’activité conciliant l’efficacité en matière de lutte contre la pandémie et le bon déroulement des compétitions. Il ne saurait en effet être question de prendre le moindre risque sanitaire. La préoccupation doit demeurer en permanence la santé des acteurs et, éventuellement, du public.
Et si la pandémie n’était pas maîtrisée d’ici le mois de novembre, la rencontre Congo-eSwatini, comptant pour la quatrième journée des éliminatoires de la CAN-2022, se jouera à huis clos. Car il faut éviter à tout prix que les milieux sportifs soient des foyers de propagation de la maladie à coronavirus.
Il y a un autre défi, purement sportif. D’ici au mois de novembre, cela fera pratiquement douze mois que les Diables-Rouges n’ont plus joué. Dans quel état d’esprit seront-ils avant d’affronter l’eSwatini? L’idéal serait qu’ils livrent des matchs amicaux dans le cadre de la fenêtre FIFA d’octobre. Cela permettra à Candido Valdo, le sélectionneur national, de se faire une idée précise du groupe qui jouera vingt et un jours plus tard contre l’eSwatini. Les moyens financiers seront-ils dégagés à temps pour permettre aux Diables-Rouges de jouer en amical?
Enfin, il y a l’impérieuse nécessité de redémarrer aussi les compétitions locales. Parce que la CAF n’a pas renoncé à organiser le CHAN réservé aux internationaux locaux en janvier prochain au Cameroun. Sans championnat, le rique est grand de voir le Congo sombrer à cette compétition. Or, personne ne souhaite cette éventualité. La réflexion devra être menée par les dirigeants de la FECOFOOT, ceux des clubs, les autorités des ministères de la Santé, des Finances et de l’Intérieur.

Jean ZENGABIO