La 72è session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique tenue à Lomé, au Togo du 22 au 26 août 2022, a reconnu les efforts du Togo et ses partenaires pour l’élimination de quatre maladies tropicales négligées. Un état de fait qui conforte la position de l’agence onusienne dans sa lutte contre la circulation de produits médicaux falsifiés et qualité inférieure (MFQI).
Ce fléau constitue un grave problème de santé publique pour les individus, les familles, les communautés et les pays en les privant de l’accès à des médicaments abordables et de bonne qualité. Bien qu’il existe des signes encourageants de croissance de la production locale de produits pharmaceutiques dans la région africaine, une étude réalisée en 2019 indique que seuls 10 à 30% des médicaments consommés en Afrique subsaharienne sont fabriqués localement.
Sensibles à ce fléau sanitaire majeur, les gouvernements d’Afrique unissent leurs forces à celles de l’OMS et d’autres acteurs des secteurs public et privé, y compris la société civile, pour trouver des moyens de lutter efficacement contre cette menace pour la santé publique, et améliorer substantiellement l’accès des patients à des médicaments et à des soins de santé de qualité.
Conformément à la déclaration politique signée par six pays d’Afrique: RD Congo, Ghana, Niger, Ouganda, Sénégal et Togo le 18 janvier 2020, l’objectif principal de l’initiative de Lomé est de mettre en œuvre des plans nationaux de lutte contre les MFQI avec une action interministérielle et une contribution coordonnée des autorités publiques et du secteur privé. En tant que coordinateur politique de l’initiative, le Togo s’est porté volontaire pour mener un projet pilote de lutte contre les MFQI qui sera lancé au quatrième trimestre 2022.

Azer ZATABULI