Ils étaient quatre hauts prélats vendredi 26 août 2022: NN.SS Victor Abagna Mossa, archevêque métropolitain d’Owando; Urbain Ngassongo, évêque de Gamboma et vice-président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC); Daniel Franck Nzika, évêque d’Impfondo; Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala, à prendre part à la cérémonie d’hommage et d’adieux au Centre interdiocésain des œuvres (CIO) à Brazzaville, à Pascal Azad Doko, journaliste à La Semaine Africaine, décédé le mardi 9 août dernier, à l’âge de 71 ans des suites d’un AVC (Accident vasculaire cérébral). En présence du ministre de la communication et des médias, porte-parole du Gouvernement, Thierry Lézyn Moungalla; des membres du Conseil supérieur de la liberté de communication conduits par son vice-président, Jean-Pierre Ngoma, les directeurs généraux des organes de presse publics et privés; les anciens directeurs de publication de La Semaine Africaine, Bernard Mackiza et Joachim Mbanza, ainsi que de nombreux journalistes.

Au 1er plan, de g. à dr. NN.SS. Victor Abgna Mossa, Urbain Ngassongo, Franck Daniel Nzika et IIdevert Mathurin Mouanga
Au 1er plan, de g. à dr. NN.SS. Victor Abgna Mossa, Urbain Ngassongo, Franck Daniel Nzika et IIdevert Mathurin Mouanga

Son collègue Pascal Biozi Kiminou, modérateur de la cérémonie d’adieux a souligné que le décès brutal et inopiné de Pascal Azad Doko a laissé un grand vide dans la presse congolaise et à La Semaine Africaine, vécu comme un cataclysme. Des témoignages venus de la presse nationale et du Conseil supérieur de la liberté de communication, à travers son président Philippe Mvouo, ont montré la grandeur de l’homme à la plume incontestable.
Le directeur de publication de La Semaine Africaine, Albert Mianzoukouta a, dans son oraison funèbre, vanté les mérites de celui qui fut son collaborateur et qui nous a quittés pour toujours. «C’était un journaliste complet, jovial, teinté d’un peu d’humour qui traitait tous les sujets politiques et qui savait aborder tous les hommes de toutes obédiences confondues sans distinction d’ethnies».

Le cercueil de Pascal Azad Doko pendant la messe
Le cercueil de Pascal Azad Doko pendant la messe

Pour sa part, Joachim Mbanza a relevé que Pascal Azad Doko n’était pas un journaliste de formation, c’était un autodidacte qui a appris le métier sur le tas. Il fut d’abord collaborateur extérieur qui déposait ses papiers à la Rédaction de La Semaine Africaine, avant qu’il n’intègre la structure dans les années 92. Natif de Boundji, dans le département de la Cuvette, Pascal Azad Doko avait pour spécialités les reportages politiques qu’il abordait sans état d’âmes.
Avant le recueillement et le dépôt de la gerbe de fleurs, le ministre de la communication et des médias, porte-parole du Gouvernement, Thierry Lézyn Moungalla, a souligné que Pascal Azad Doko fut un grand nom de la presse congolaise qu’il a connu à travers les interviews réalisées auprès des hommes politiques de renom et pour ses reportages. «Dans mes fonctions de ministre d’hier et d’aujourd’hui, Pascal Azad Doko était un grand professionnel qui avait soif de l’information exacte, un homme humble. Comme La Semaine Africaine, journal de référence, Pascal Azad Doko était une référence».

Messe des funérailles en la Basilique Sainte-Anne du Congo à Poto-poto

C’est Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville et président de la Conférence épiscopale du Congo qui a présidé l’eucharistie du Suffrage, accompagné des évêques des diocèses suffragants de sa province ecclésiastique: NN.SS Urbain Ngassongo et Ildevert Mathurin Mouanga. En présence de l’abbé Donatien Bizaboulou, curé-recteur sortant de cette Basilique et vicaire épiscopal chargé du clergé, à compter du 14 septembre 2022.
Dans son homélie tirée de l’évangile de Matthieu 25, 1-13 qui stipulait: «Veillez donc, car vous ne savez ni le jour, ni l’heure où le fils de l’homme viendra», l’abbé Donatien Bizaboulou a exhorté les participants à cette messe, à suivre l’exemple de Pascal Azad Doko qui savait réconcilier tout le monde sans distinction, du nord au sud, de l’Est à l’Ouest, à travers ses reportages politiques. «Mais, il faut être toujours prêt, car nous ne savons ni le jour, ni l’heure où le fils de l’homme viendra», a-t-il souligné.
Avant la fin de la messe, Albert Mianzoukouta a lu le message de condoléances de Mgr Angel Miguel Olaverri Arroniz, archevêque métropolitain de Pointe-Noire et président de la Commission épiscopale des moyens de communications sociales, adressé à La Semaine Africaine et à la famille de l’illustre disparu.
Marié à l’Eglise catholique, le défunt laisse une veuve et cinq orphelins. C’est au cimetière privé Bouka, à Kintélé, qu’il repose désormais pour l’éternité.

Pascal BIOZI KIMINOU