Le ministère de la Santé et de la population et la représentation de l’OMS au Congo ont organisé du 13 au 17 septembre 2021, à Kintélé, dans la sous-préfecture d’Ignié (département du Pool), une formation des formateurs qui encadreront les acteurs des districts sanitaires et des aires de santé du pays, aux fins d’améliorer la qualité des soins et services de santé, et permettre de peaufiner des stratégies opérationnelles des formations sanitaires.

Les travaux ont été présidés par le Pr Henri Germain Monabéka, directeur général des Soins et services de santé au ministère de la santé, en présence de Paul Oyéré Moké, directeur général de la population et du Dr Nouhou Hamadou, conseiller en santé du représentant résident de l’OMS au Congo.
Plus d’une quarantaine de cadres de la santé publique, des unités de la santé à la population et des responsables des districts sanitaires y ont pris part. Ils étaient à 90 % des médecins, des experts en gestion financière et des spécialistes en santé publique venus de plusieurs localités du pays.
La formation, axée sur l’harmonisation des approches pédagogiques des acteurs des districts sanitaires et des 93 aires de santé, a permis de contribuer au renforcement de l’action de santé publique visant à élargir la base des compétences du niveau central, afin de mettre en exergue les soins de santé primaires.
Les participants ont reconnu avoir eu des outils pour assurer un encadrement de qualité. Norbert Tanké, le chargé au renforcement du système de santé à la représentation de l’OMS au Congo, dégageant l’intérêt de cette formation pour la gestion des médicaments, a affirmé que ‘’le médicament est le poumon d’une formation sanitaire. C’est la principale ressource des revenus des formations sanitaires. Une mauvaise gestion des médicaments a un impact négatif sur la fonctionnalité du centre de santé. Nous avons constaté qu’il y a des problèmes…Pour l’OMS et le ministère de santé, la viabilisation des districts sanitaires est fondamentale pour booster les activités des soins dans ses aires de santé afin de toucher une grande partie de la population’’.
Les aires de santé sont les subdivisions des districts sanitaires et chaque aire de santé a à sa tête un centre de santé intégré. Pour le Dr Jean Flavien Ngamouyi, médecin-chef en santé publique du district sanitaire d’Ignié, Ngabé et Mayama, a reconnu la portée de cet atelier, «cette formation a été très importante pour nous, parce que nous avons appris beaucoup de choses. Nous transmettrons les nouvelles techniques pour améliorer le système de santé au Congo. Les centres de santé intégrés connaissent en effet beaucoup de faiblesses, et ça a été l’objet de la formation. Il faut renforcer les capacités. C’est à nous d’aller sur le terrain pour assurer ce renforcement des capacités.»
A la clôture des travaux, Le Dr Nouhou Hamadou a souligné qu’ aujourd’hui le ministère de la Santé dispose des outils et approches pédagogiques; d’un pool d’encadreurs des équipes des districts sanitaires et aires de santé du PMA, pour former en gestion financière, en gestion des médicaments et en surveillance épidémiologique et système d’informations sanitaires.
Le représentant de l’OMS-Congo a exhorté l’équipe de formateurs à accélérer l’exécution de la prochaine étape qui est la formation des acteurs de 93 aires de santé dans ces domaines. «C’est une responsabilité, parce que le bureau de l’OMS-Congo s’est engagé à accompagner le ministère de la Santé dans la mise en œuvre du programme national de développement sanitaire (PNDS) 2018-23 afin d’améliorer l’utilisation des soins et services de santé de qualité», a-t-il expliqué.
Le Pr Henri Germain Monabéka a indiqué que cette formation est un accompagnement des compétences. «Nous avons mis des bases suffisamment importantes et solides. Nous osons espérer que ceux qui ont été formés au cours de cet atelier pourront assurer leur rôle, c’est-à-dire aller dans les aires de santé et former ses acteurs qui accusent certaines faiblesses en matière de gestion. Notre but est donc d’importer notre connaissance et notre savoir au niveau de ces aires de santé pour améliorer la gestion au niveau de toutes nos formations sanitaires».

Philippe BANZ