Le ministre de la Santé et de la population, Jean-Rosaire Ibara, a lancé officiellement le 27 février 2025, la collecte des données pour l’élaboration des comptes nationaux de la santé pour les exercices 2021, 2022 et 2023. Cet événement s’est déroulé en présence d’ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques; la conseillère du Président de la République en charge des questions de santé, etc.
Les comptes de la santé sont des outils essentiels pour analyser et gérer les dépenses de santé d’un pays ou d’une organisation sur une période donnée. Ils permettent de décrire l’utilisation des ressources dans un système de santé et d’observer les tendances des dépenses.
Le ministre Jean-Rosaire Ibara a souligné que le financement des comptes de la santé provient de diverses sources, telles que le budget de l’Etat; les assurances santé, tant publiques que privées; les paiements directs; les paiements internationaux; ainsi que les organisations non gouvernementales et les partenariats public-privé.
En combinant ces diverses sources de financement, a-t-il dit, «les comptes de la santé offrent une vue d’ensemble des ressources disponibles pour le système de santé et facilitent une planification et une allocation les fonds plus efficaces et équitables».
Il a également souligné que les systèmes de santé font face à des défis liés aux tensions démographiques et épidémiologiques, aux changements rapides des tendances de morbidité et de mortalité, ainsi qu’à l’émergence de problèmes de santé publique, aux avancées technologiques et au nouveau contexte socio-politique.
Dans ce contexte, «les décideurs ont besoin d’informations nationales fiables sur les sources et l’utilisation des fonds destinés à la santé évaluer le financement de leur système de santé, en matière d’équité et de solidarité. Cela leur permet d’améliorer leurs performances en adoptant des politiques basées sur des données factuelles», a ajouté le ministre.
Il a précisé que les comptes de la santé aident à fournir cette information en décrivant la provenance, l’utilisation et la destination des ressources. Lorsqu’ils sont régulièrement produits, ces comptes permettent de suivre les tendances de dépenses de santé, devenant ainsi des outils essentiels pour le suivi et l’évaluation économique des soins.
Pour le ministre, le système de santé congolais doit se reposer sur des structures bien financées, où les ressources sont mobilisées efficacement, utilisées de manière transparente et axées vers la qualité des soins. «L’élaboration des comptes de la santé doit nous permettre d’améliorer la planification, la gestion et l’évaluation des ressources de santé, tout en renforçant la confiance et le soutien de nos partenaires techniques», a-t-il affirmé.
Il a reconnu que l’exercice d’élaboration des comptes de la santé est complexe et exigeant, nécessitant la mobilisation et l’implication de toutes les structures administratives au sein du ministère de la Santé, ainsi qu’une forte sensibilisation des autres départements ministériels sur l’importance de cet outil, et ce, en vue de les impliquer dans le processus de l’élaboration de cet outil.
Jean-Rosaire Ibara a également rappelé que l’élaboration des comptes de la santé doit être un processus continu et permanent au service des études, de la planification et de la prise de décision concernant les réformes du système de santé. «Leur institutionnalisation est un enjeu majeur pour produire des informations actualisées permettant la mise en place des programmes de santé ciblés», a-t-il conclu.
Les questionnaires ont été remis au comité de pilotage par le ministre de la Santé, et la présentation d’élaboration de ces comptes a été faite par le directeur des études et de la planification, Saturnin Brice Roch Massana.
Cyr Armel YABBAT-NGO