Le secrétariat national de l’UHPR a remis le 21 juin dernier son rapport national au Gouvernement. Il a été réceptionné par le ministre de la Santé et de la population, Gilbert Mokoki, des mains du Pr. Henri Germain Monabéka, directeur général des soins et services de santé au ministère de la Santé et de la population, point focal de l’UHPR. En présence de Mme Arlette Soudan Nonault, ministre de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo; Dr Rebecca Moeti Mathsidiso, directrice régionale de l’OMS Afrique; Mme Liliane Boualam, chef de mission pour l’OMS du secrétariat de l’examen universel de l’état de santé et de préparation, et Lucien Alexis Manga, représentant de l’OMS Congo.
Elaboré avec l’appui de l’OMS, ce rapport contient une approche visant à garantir un engagement de haut niveau et de l’ensemble de la société pour renforcer les capacités en matière de sécurité sanitaire, y compris le système de santé, afin d’ériger un rempart contre les futures épidémies, tout en améliorant l’accès à la couverture de santé universelle.
L’UHPR (Universal health and preparedness review) est un mécanisme intergouvernemental, piloté par les Etats membres avec le soutien de l’OMS qui permet aux pays volontaires de se soumettre à un examen périodique et transparent de leurs capacités nationales en matière de préparation et réponse aux situations d’urgence. Ce processus se concentre sur trois domaines clés: la gouvernance, les systèmes de santé et le financement.
Ce rapport met l’accent sur cinq actions prioritaires portant sur la mise en place d’un cadre juridique national pour la mise en œuvre du règlement sanitaire international; l’opérationnalisation de l’approche «Une seule santé» dans un district sanitaire au moins, afin d’en tirer les leçons et de travailler sur son implication au niveau national; la mise en place d’un groupe de travail interministériel pour l’accès aux financements extérieurs qui puissent être disponibles pour la réponse aux futures urgences de santé publique; l’accélération du processus de mise en œuvre de la couverture sanitaire universelle et le développement d’un plan national multirisque y compris les catastrophes nationales.
Pour les pouvoirs publics, l’engagement du pays dans ce processus témoigne de la transparence de Gouvernance et de la détermination à relever les défis en matière de sécurité sanitaire, tout en poursuivant le développement.
La directrice régionale de l’OMS, le Dr Rebecca Moeti Matshidiso, a indiqué que le Congo est le troisième pays de la région africaine de l’OMS, après la République Centrafricaine et la Sierra Léone, à adhérer à cette initiative. «Cette démarche est primordiale pour tester les concepts, recueillir des expériences pratiques et de concevoir un mécanisme puissant. Ce processus devrait aboutir au renforcement de système de santé, aux capacités de préparation et de riposte et à l’accélération des progrès vers la couverture sanitaire universelle qui passe par un système de santé résilient», a-t-elle déclaré.
Le ministre Gilbert Mokoki a rappelé que la République du Congo, à l’instar de nombreux pays, a été confrontée à des crises sanitaires majeures, parmi lesquelles la pandémie à COVID-19. «Tirant les leçons de cette pandémie et des récentes urgences de santé publique qui ont touché la planète, le Congo s’est engagé dans le processus de l’examen universel de l’état de santé et de préparation (UHPR) en 2021, devenant ainsi le troisième pays de la région Afrique à souscrire à cette initiative mondiale. Après la phase nationale, le pays va s’engager dans une phase mondiale de ce processus durant laquelle notre rapport sera présenté et discuté avec nos partenaires des autres pays dans un esprit de transparence, de partage d’expérience et de solidarité universelle», a-t-il dit.
Pour Mme Liliane Boualam, ce mécanisme est une initiative du continent africain. «Nous nous réjouissons de voir que le Congo emboîter le pas. Aujourd’hui, nous avons onze pays au niveau mondial et le Congo est le troisième au niveau africain. Ce processus est un échange en matière de santé, plus une invitation sur le bilatéralisme. Dans le cadre de la solidarité, les pays ont besoin de renforcer ce mécanisme», a-t-elle rappelé.
Philippe BANZ