Le Président Denis Sassou-Nguesso a procédé le 15 décembre dernier à l’inauguration de l’hôpital général de Djiri, dans le 9e arrondissement de Brazzaville. Cette infrastructure entre dans le cadre du projet «Santé pour tous». Et l’ouverture à la circulation des voiries du projet de développement urbain et de restructuration des quartiers précaires (DurQuaP) à Soukissa, à Ouenzé, et Moukoundzi-Ngouaka, à Makélékélé.

Le projet «Santé pour tous» est consacré à la construction de douze hôpitaux généraux dans les douze départements. C’est en 2013 qu’il a été lancé par le chef de l’Etat. La société ASPERBRAS est adjudicataire du marché. L’avancement des travaux avait été stoppé par la crise économique et financière que traverse le pays. Malgré tout, ceux de deux hôpitaux de Djiri à Brazzaville et Ngoyo à Pointe-Noire ont été relancés comme chantiers prioritaires.

La photo famille
La photo famille

Sur le plan structurel et fonctionnel, l’hôpital général de Djiri comprend deux modules avec une capacité d’accueil de 200 lits. Son ouverture se fera en deux phases. La première phase concerne la mise en fonction du premier module, l’objet de l’inauguration. Ce module est constitué des services essentiels. La deuxième phase, quant à elle, concernera l’ouverture des services de cancérologie et de radiothérapie.
Le premier module d’une capacité d’accueil de 100 lits abrite les services essentiels répartis en 8 pôles: les consultations externes; les urgences; la médecine interne, l’anesthésie et réanimation; la chirurgie et les Blocs opératoires; le pôle mère et enfants; le pôle COVID-19 et des maladies infectieuses; le pôle médico-technique qui comporte en son sein une unité de laboratoire, la pharmacie et l’imagerie médicale, pourvue en scanner de dernière génération. Le pole des services de logistique englobe la buanderie, la cuisine, l’hygiène hospitalière, l’unité de production d’oxygène.
La zone épidémiologique, quant à elle, est composée d’un pavillon spécial de prise en charge des personnes affectées par la pandémie de COVID-19 aménagé, avec une capacité de 36 lits dont 12 pour les soins intensifs et 24 pour les hospitalisations.
L’hôpital a une surface bâtie de 16.531 mètres carrés, alors que celle pour voiries et parkings est de 30.462 mètres carrés. Trois bâtiments dédiés aux filières techniques gravitent autour du bâtiment principal qui rassemble en un conglomérat sept pavillons dédiés aux différents services.
Outre les pavillons, on y trouve douze logements d’astreinte pour médecins, personnels de santé et de sécurité; un bloc technique avec cafétéria pour internes; une chaudière; une centrale de production de gaz médicaux; une unité de gaz et produits liquéfiés; une unité de potabilisation d’eau; une station de traitement des eaux usées et vannes; une morgue; une cafétéria mixte pour les externes et les visiteurs des malades; un incinérateur; une centrale électrique; des voiries, parkings et un héliport.
A terme, un service spécialisé d’Oncologie, doté d’espace et équipements de pointe dédié, sera installé.
Après l’inauguration de l’hôpital, le Président de la République a ouvert à la circulation, les voiries des quartiers Soukissa à Ouenzé et Moukoundzi-Ngouaka à Makélékélé.
Financé et mis en œuvre conjointement par le Gouvernement et la Banque mondiale et Initialement prévu pour 5 ans, le projet a bénéficié d’une rallonge de 13 mois depuis le 19 mai 2021. Il est porté sur l’amélioration de l’accès aux infrastructures de base pour plus de 65.000 résidents vivant dans les quartiers précaires de Brazzaville et Pointe-Noire, et deuxièmement, sur le renforcement des capacités du Gouvernement et des municipalités, en matière de restructuration urbaine.
Au total, 10.400 mètres linéaires de voiries urbaines par pavage ont été réalisés: soit, 5km 100m au quartier Soukissa pour 7 artères, et 5 km 300m au quartier Moukoundzi Ngouaka pour 11 artères. Les travaux ont été exécutés par les entreprises RAZEL BEC CONGO à Soukissa et STECOL Corporation à Moukoundzi Ngouaka.

Cyr Armel
YABBAT-NGO