La direction générale des services et soins de santé organise, du 1er au 6 octobre 2023, l’atelier d’évaluation externe conjointe des capacités principales de mise en œuvre du règlement sanitaire international (RSI). Regroupant soixante-cinq représentants des ministères impliqués dans la mise du règlement sanitaire notamment l’Environnement, l’Elevage et la Sécurité, cet atelier a été officiellement ouvert le 3 octobre dernier au Centre international des conférences de Kintélé.

C’est avec l’appui financier de la quatrième phase du projet régional de renforcement des systèmes de surveillance des maladies en Afrique centrale (REDISSE IV), que se tient cet atelier d’évaluation du RSI. Adopté en 2005 par les tous les Etats membres de l’Organisation mondiale de la santé, le RSI est un instrument de coopération internationale dans le domaine de santé ayant fondamentalement pour objectif de prévenir la propagation des épidémies et de riposter, tout en minimisant les risques pour le trafic ou le commerce international.
Il s’agit en réalité d’évaluer les capacités du système national de santé à faire face aux urgences de santé, entre autres les épidémies. Cette évaluation externe du RSI fait suite à une précédente évaluation effectuée en interne. Pour la circonstance, une quinzaine d’experts de santé venus de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe vont passer en revue dix-neuf domaines techniques de santé portant sur les capacités requises du RSI, le tout fondé sur l’approche dite «une seule santé».
L’évaluation du RSI en atelier sera suivie d’une descente dans quelques structures de santé publique entre autres, le Laboratoire national de santé publique et la Centrale d’achat de médicaments essentiels et de produits de santé, dans l’objectif d’approfondir la réflexion, de toucher du doigt les capacités opérationnelles du système national santé et in fine de partager les expériences. En cas de défaillance constatée, «des plans opérationnels seront mis en place pour prendre en compte ces faiblesses et proposer des solutions afin de pouvoir les corriger et poursuivre la démarche de mise en œuvre du règlement sanitaire international», a souligné Jean Médard Nkonkou, directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre la maladie, point focal national du Règlement sanitaire international.
Financé par la Banque mondiale à hauteur de 15 000 000 de dollars américain, le REDISSE IV vise deux objectifs principaux à savoir renforcer les capacités intersectorielles, nationales et régionales en matière de surveillance collaborative des maladies et de préparation aux épidémies dans la région de la CEEAC, ainsi que d’apporter une réponse immédiate et efficace aux crises et situation d’urgences.

E.M.-O