En fin de séjour de six mois au Congo, l’étudiant japonais Homma Hayatho, âgé de 25 ans, a terminé ses recherches sur l’art vestimentaire qu’est la SAPE (Société des ambianceurs et des personnes élégantes). Venu préparer sa soutenance à Brazzaville sur cet art adulé par les amoureux de la fringue, sous l’encadrement de son moniteur Pivot Maxime Mabandza, l’étudiant japonais s’apprête à repartir dans son pays.
Il a été reçu il y a quelques jours par Lydie Pongault, ministre de l’Industrie culturelle, artistique, touristique et des loisirs, qui l’a encouragé dans son travail, en lui remettant des présents. A cet effet, il a fait une démonstration de la ‘’diatance’’ (entendez, un jeu de pieds qu’affectionne les sapeurs et leurs admirateurs) à la grande satisfaction de ceux qui étaient sur place, démontrant ainsi qu’il a bien assimilé les notions apprises et qu’il est bien armé pour aborder sa soutenance.
Parlant de son amour pour la SAPE et du choix porté sur le Congo pour préparer sa soutenance, Homma Hayatho a souligné: «Je suis étudiant japonais, j’apprends l’anthropologie culturelle. Je soutiens ma thèse de master sur la SAPE. Si je suis venu préparer cette soutenance ici, c’est parce que le Congo-Brazzaville est le pays originaire de la SAPE. Je suis venu donc m’enquérir de cette culture, et maintenant je m’apprête à repartir dans mon pays, le Japon», a-t-il expliqué.
Je m’intéresse bien à la SAPE, a-t-il poursuivi «et pour approfondir plus de connaissances sur cet art qui tire son origine du Congo-Brazzaville, je me suis servi de l’Internet et quand j’ai cliqué sur la SAPE, je suis tombé sur le sapeur congolais, Pivot Maxime Mabandza, qui s’était rendu au Japon en 2014. C’est ainsi que j’ai pris attache avec lui, et suis venu au Congo depuis le 12 août 2024 pour repartir en ce début d’année 2025. J’ai très bien passé mon séjour ici au Congo, et bien assimilé mes cours sur la SAPE, à l’école de Pivot Maxime Mabandza qui m’habille sur la marque ‘’Pivot Maxime made in Congo’’. J’étais également au contact des évènements culturels et j’ai pu croiser d’autres sapeurs. Ce que j’apprécie aussi, c’est que le Congo est un pays de paix et la SAPE aussi véhicule un message de paix», a relevé l’étudiant japonais.
Le moniteur Pivot Maxime Mabandza s’est dit fier d’avoir reçu Homma Hayatho. «Cela montre à suffisance combien la SAPE est une culture à valoriser et à soutenir par les pouvoirs publics. La SAPE est un patrimoine national qu’il faut encourager pour qu’elle puisse toujours aller de l’avant. Personnellement, je suis allé au Japon en 2014, depuis lors, j’ai déjà tourné quatre documentaires avec les Japonais. J’ai reçu en 2018 Inokey, une star japonaise qui était venue faire un documentaire sur moi, je l’ai habillé avec la marque ‘’Pivot Maxime made in Congo’’ au Japon. Après Inokey, j’ai reçu plusieurs délégations japonaises, il y a même deux chaînes japonaises qui étaient venues tournées un documentaire avec moi», a-t-il conclu.
Alain-Patrick
MASSAMBA