La ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, s’est entretenue lundi 29 juin 2020 tour à tour avec les directeurs et personnels des sociétés aériennes dans le but de s’enquérir de leur fonctionnement. Il s’est agi de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), les Aéroports du Congo (AERCO) et de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).

A l’issue de son entretien, Mme Ingrid Ebouka-Babackas a visité les différentes structures de l’aviation à savoir: la salle d’attente de l’aéroport Maya-Maya, le centre directeur des opérations d’urgence, l’ancienne piste et les travaux de finition de la bretelle de l’aéroport, les compagnies Catering et Servair qui font la restauration dans l’avion ainsi que les bureaux de l’ANAC.

Présentant son établissement, Florent Serge Dzota, directeur général de l’ANAC a souligné que les mouvements d’avions accusent une baisse généralisée de 58,4% en prenant comme année de base 2015, Cette baisse de mouvements est consécutive à la réduction des fréquences de vol et à l’arrêt de la desserte des aéroports par certaines compagnies aériennes. Le trafic des passagers connaît une baisse générale à 55,8% en 2015. La crise économique a des répercussions au niveau du trafic des passagers précisément sur le trafic international et régional. Au plan national, le trafic domestique est fortement concurrencé par le transport routier. Le trafic du fret connaît aussi une baisse de 60,0% en prenant comme année de base 2015. Du fait de la pandémie de la COVID-19, le directeur général de l’ANAC a précisé que le sous-secteur aérien est très impacté et connait une baisse drastique de 98% commercial qui constitue la source de revenu de l’ANAC.
Daniel Lefebvre, directeur général de l’AERCO a quant à lui présenté sa structure qui gère trois aéroports internationaux: Brazzaville, Pointe-Noire et Ollombo. A Brazzaville avec une piste de 3300m, une capacité de terminal de 3 millions, il n’existe que 622 000 passagers, 16 compagnies présentes en 18 destinations. En 2015, on notait 1 million de passagers et actuellement il n’y a que 616 000. Entre 2015 et 2019, le trafic passager a baissé de plus de 50%, cela est dû à la crise économique et aujourd’hui à la COVID-19. A Pointe-Noire, avec le nouveau terminal ouvert en 2019, on compte 474 000 passagers et 12 compagnies aériennes avec 11 destinations. En termes de trafic, on assiste à une chute de 10 ou 15% par an. A Ollombo, il y a 10 535 passagers et une limitation des dépenses à 600 millions par an.
Faute de temps, Joachim Tchissambou Mboundou, représentant de l’ASECNA auprès de la République du Congo, n’a pas pu présenter son établissement, mais il attend du ministre des Transports son appui. Et cette dernière a pris l’engagement de parler des problèmes de l’ASECNA à chaque fois que l’Agence viendra la rencontrer.
Mme Ingrid Ebouka-Babackas a pris bonne note des doléances. «Le problème du secteur aérien a été traité au niveau de la task force avec des pistes de solutions qui renvoient à comment l’administration fiscale peut aussi se relever. Il faut avoir de l’espoir, avec le Gouvernement l’on trouvera des pistes adaptées à la situation du sous-secteur. Après la COVID, il y aura ouverture des frontières et la relance des activités. Nous travaillerons ensemble pour améliorer certaines choses», a-t-elle promis.

A. N’K.-K.