Le 5 mars 2025, le Sénat a tenu une séance plénière pour adopter deux projets de loi consacrés à la protection et promotion des droits de la personne âgée et de la personne vivant avec handicap en République du Congo. Les travaux étaient présidés par Pierre Ngolo, son président. Les deux affaires étaient défendues par la ministre des Affaires sociales, de la solidarité et de l’action humanitaire, Mme Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma.

Les personnes âgées et les personnes vivant avec handicap ont droit à des mesures de protection en rapport avec leurs besoins physiques, moraux ou autres, en vue de leur plein épanouissement dans les conditions déterminées par la loi, stipule l’article 31, alinéa 1 de la Constitution du 25 octobre 2015.
Au Congo, les personnes âgées représentent 4,6% de la population soit environ 280.000 personnes, selon les données du recensement général de la population et de l’habitat de 2023.

Le président de la Commission (à g.) et quelques membres

Le projet de loi portant protection et promotion des droits des personnes âgées vise à combler un vide juridique en s’appuyant sur la situation des personnes âgées dans le pays, les orientations des Nations Unies et le protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits des personnes âgées.
Par le vote du premier projet, la personne âgée devra désormais vivre dans un cadre qui garantit son épanouissement et assure une meilleure acceptation de sa personnalité.
Le second projet portant protection et promotion des personnes vivant avec handicap, vise, quant à lui, à moderniser le cadre juridique, remplaçant la loi n°009/92, du 22 avril 1992, devenu surannée, tout en réalisant en matière des droits humains et d’inclusion sociale, une avancée significative au regard des avantages accordés à la personne vivant avec handicap.
Ces textes prévoient des sanctions à l’encontre de tout récidiviste, afin de restaurer la dignité des personnes vulnérables. «Dans notre société ces derniers temps, lorsque vous avez vieilli, vous êtes accusé de sorcier et de tous les maux, même par vos propres parents et, très souvent, vous subissez des agressions de tout genre. Pour protéger cette catégorie de personnes contre ces stigmatisations, le Gouvernement a initié cette loi. Dans son applicabilité, désormais tous ceux qui agiront de la sorte, qu’ils soient parents ou qui que ce soit, seront punis sévèrement, conformément à la loi», a indiqué Mme Irène Marie Cécile Mboukou-Kimbatsa Goma.
La ministre a indiqué que les personnes âgées et les personnes vivant avec un handicap ont droit à des mesures de protection en rapport avec leurs besoins physiques, moraux ou autres, en vue de leur plein épanouissement, dans les conditions déterminées par la loi.
A noter que ces nouvelles dispositions légales permettent aux citoyens de dénoncer toute forme d’abus envers les personnes en situation d’handicap, renforçant ainsi leur protection et leur reconnaissance dans la société.
Elle a rappelé l’importance d’accepter et d’intégrer les enfants vivant avec un handicap, comme évoqué lors du premier forum national sur le handicap organisé le 3 décembre 2024, à Brazzaville, déplorant que le vieillissement soit souvent perçu négativement, entraînant l’abandon et la stigmatisation.

Cyr Armel YABBAT-NGO