Après le Kenya et le Nigeria, Antony Blinken, secrétaire d’Etat américain a achevé sa tournée africaine par une étape dakaroise au cours de laquelle il a assuré la confiance des Etats-Unis dans la force de la démocratie sénégalaise et a signé divers protocoles d’accords économiques.

Avant de s’entretenir avec le Président Macky Sall à Dakar, le chef de la diplomatie américaine a rencontré, samedi 20 novembre dernier les acteurs économiques du secteur privé. Il a signé quatre protocoles d’entente pour plus d’un milliard de dollars d’investissements américains au Sénégal dans les infrastructures routières et la sécurité publique. Une coopération économique dont Antony Blinken s’est félicité grâce au modèle de la démocratie sénégalaise.
Le chef de la diplomatie américaine a animé une conférence de presse aux côtés de son homologue sénégalaise, Aissata Tall Sall. Au cours de laquelle, il a fait l’éloge de la stabilité au Sénégal, même si aucune démocratie ne peut être considérée comme acquise. Avant d’ajouter que : « la bonne gouvernance et l’état de droit sont en fait payants pour les citoyens de manière concrète, comme par exemple une économie résiliente et inclusive, ou une société pacifique et pluraliste. Etant donné le leadership du Sénégal dans l’Union africaine dont il aura la présidence l’année prochaine, dans la CEDEAO. Le Sénégal est dans une très bonne position pour aider à faire progresser la démocratie et la sécurité en Afrique de l’Ouest et à travers tout le continent».
La ministre sénégalaise Aissata Tall Sall, s’est voulue rassurante sur les liens forts qui unissent le Sénégal et les Etats-Unis, pendant que se tient le forum sur la coopération entre la Chine et l’Afrique à la fin du mois de novembre à Dakar. Est-ce qu’il y a un choix à faire entre les Etats-Unis et tous les autres, s’est-elle interrogée ? «Nous avons une diplomatie de souveraineté de laquelle nous n’excluons personne mais aussi dans laquelle nous avons des partenaires historiques. On ne va pas jeter les anciens pour les nouveaux. On fait avec tout le monde, chacun selon ses intérêts, l’essentiel étant que nous puissions nous entendre», a-t-elle dit.
Le secrétaire d’État américain a terminé son séjour par la visite de l’Institut Pasteur de Dakar. Une structure qui va produire des vaccins anti-Covid-19 avec le soutien des États-Unis, grâce à un investissement de trois millions de dollars. Nous sommes aussi engagés, a-t-il fait savoir, à aider et à travailler étroitement avec le Sénégal pour augmenter les capacités à produire des vaccins parce qu’augmenter les capacités de production locales permet de distribuer plus facilement les vaccins et de sauver des vies. Même si nous travaillons sur la Covid-19, nous savons qu’il y aura d’autres pandémies dans le futur. Nous devons trouver des moyens de travailler ensemble à un système mondialisé de sécurité sanitaire renforcé et ainsi prévenir plus efficacement le risque d’une nouvelle pandémie», a conclu le secrétaire d’Etat américain.

Alain-Patrick MASSAMBA