«Comment faire intégrer les Œuvres Pontificales Missionnaires dans la pastorale diocésaine afin d’éveiller la conscience missionnaire de chaque baptisé?» Telle est la quintessence de la session des directeurs diocésains des œuvres pontificales missionnaires des diocèses du Congo tenue du 4 au 5 novembre 2020 au Centre interdiocésain des œuvres (CIO) à Brazzaville, sur le thème: «L’intégration des Œuvres Pontificales Missionnaires à la pastorale diocésaine».

Les travaux se sont déroulés sous les auspices de Mgr Urbain Ngassongo, évêque de Gamboma, délégué de la Conférence épiscopale du Congo (CEC) à ces assises. Les abbés Armand Brice Ibombo, secrétaire général de la CEC et Lambert Kionga, secrétaire général adjoint, gestionnaire de la CEC, ont également pris part à la cérémonie d’ouverture présidée par Mgr Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala, responsable émérite des OPM.
A l’ouverture des travaux, l’abbé Armand Brice Ibombo a précisé que cette rencontre était nécessaire et permettra à tous les directeurs diocésains des OPM d’être édifiés sur certaines orientations du Saint-Siège et celles de la direction nationale. «L’Eglise est par nature missionnaire, elle vit de la mission et par la mission. Elle trouve dans l’annonce de l’Evangile sa raison d’exister comme le souligne le Pape François dans son document «Evangeli gaudium». Mais l’annonce de l’évangile, pour être efficace, a besoin des moyens humains et financiers, qui soutiennent et accompagnent l’action missionnaire. Ne dit-on pas que chaque mission exige des moyens? Une mission, les moyens. Malgré le climat sanitaire encore problématique et même dangereux, à cause de la propagation rapide du coronavirus, cet ennemi invisible qui continue de faire des ravages, les directeurs diocésains se retrouvent à Brazzaville pour examiner ensemble la problématique de faire fonctionner les OPM dans nos diocèses. Une invitation est faite à chacun de vous pour vous engager davantage pour l’animation missionnaire pour faire connaître à nos fidèles ce que sont les OPM et leur faire comprendre le but réel des quêtes impérées que nous récoltons chaque année et la destination de fonds récoltés», a dit l’abbé Armand Brice Ibombo.
La conférence inaugurale de cette session a été donnée par Mgr Urbain Ngassongo qui a plaidé pour la vulgarisation des textes qui régissent les OPM et les documents y afférents. Il a évoqué la nomination d’un modérateur ou d’un secrétaire paroissial pour l’animation missionnaire. «Les OPM doivent être connues dans les paroisses et mouvements d’apostolat pour faire le relais des décisions de la direction nationale. Pour cela, il faut prévoir des formations pour les animateurs, afin de s’imprégner et de savoir ce que sont réellement les OPM. Le Pape François nous rappelait que Jésus-Christ, l’envoyé du Père, a confié à chacun de ses disciples et à son Eglise entière la mission d’annoncer la Bonne Nouvelle jusqu’aux confins de la terre (Matthieu 28, 19-20). Ce mandat missionnaire du Christ fait de l’évangélisation la grâce, la vocation propre et l’identité profonde de l’Eglise. Ce mandat missionnaire continue d’être une priorité absolue pour tous les baptisés en tant qu’ils font partie de l’Eglise. Et l’un des canaux par lequel cette mission de l’Eglise est appelée à prendre corps dans le temps et dans l’espace, à se convertir en des actes concrets et à toucher des personnes concrètes, est sans doute les œuvres pontificales missionnaires. Elles sont nées spontanément de la ferveur missionnaire exprimée par la foi des baptisés. Les OPM se définissent comme les œuvres du Pape et de tout le peuple de Dieu. Elles constituent un réseau mondial au service du Saint-Père pour soutenir la mission et les jeunes Eglises par la prière et la charité. Au Congo Brazzaville, les OPM sont considérées comme l’apanage de l’évêque, de l’économe ou encore des autres responsables. Chaque paroisse doit avoir une structure missionnaire, une équipe de relais missionnaire qui doit être formée et documentée afin de promouvoir l’apostolat de la vie missionnaire, d’éveiller la sensibilité missionnaire des chrétiens», a souligné Mgr Urbain Ngassongo.
Cette conférence inaugurale a été enrichie par des exposés de l’abbé Edouard Mougnelé, formateur et père spirituel des deux grands séminaires, sur le thème: «La fraternité universelle et l’animation missionnaire». Les OPM sont mal connues dans les paroisses, surtout dans les diocèses ruraux. Pour cela, une pastorale de sensibilisation devra être menée à tous les niveaux. Le directeur national à la lourde mission d’organiser des tournées dans les diocèses en vue de rencontrer le clergé pour expliquer, former et informer les responsables des paroisses sur la nécessité et les raisons d’être des OPM.
«Les défis de l’intégration des OPM dans l’archidiocèse d’Owando», tel a été le sous-thème abordé par l’abbé Joseph Ndinga-Lamelliere, directeur diocésain des OPM d’Owando.
Le frère Stéphane Bivoumboukoulou, directeur diocésain de Kinkala, s’est appesanti sur la mission et le rôle d’un directeur diocésain des OPM, âme de l’animation missionnaire des œuvres pontificales missionnaires ou percepteur de quêtes impérées.
L’abbé Valentin Moyongo, directeur diocésain des OPM d’Impfondo, a défini la thématique de l’animation missionnaire, ainsi que les meilleures pratiques du Congo et d’ailleurs. «Il faut mettre à la disposition des directeurs diocésains des statuts afin de mieux saisir les missions, les rôles et les devoirs dans le but d’assurer le bon fonctionnement des activités dans les diocèses», a-t-il recommandé.
La modération de toutes ces communications a été assurée par l’abbé Gélase Armel Kema, directeur national des OPM.
Clôturant les travaux, Mgr Urbain Ngassongo a déclaré que rien ne sera laissé au hasard et chacun devra prendre les dispositions nécessaires pour que les OPM soient une affaire de tous.

Pascal BIOZI KIMINOU