Fidèle à la tradition, la Commission diocésaine de la pastorale chargée de la coordination des mouvements d’apostolat présidée par le père Pascal Taty, (Ofm) vicaire épiscopal chargé de la pastorale générale et de la coordination des Mouvements d’apostolat dans l’archidiocèse de Brazzaville, a organisé du 4 au 7 octobre 2022, dans la salle polyvalente de la cathédrale Sacré-Cœur de Brazzaville, la session diocésaine précédant l’ouverture de l’Année pastorale 2022-2023. Ayant pour thème: «Ensemble, construisons notre Eglise en mettant tout en commun» (Ep. 2, 19-22), l’Année pastorale 2022-2023, dont l’ouverture (le dimanche 9 octobre 2022 au cours d’une messe à la Place mariale de la cathédrale Sacré-Cœur) a été précédée d’une session placée sous l’autorité de Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville.

Elle a connu la participation de plusieurs prêtres, religieux, religieuses et des fidèles laïcs membres des bureaux diocésains des mouvements d’apostolat et vice-présidents des Conseils pastoraux paroissiaux, venus vivre et apporter leur touche respective aux nouvelles orientations de l’archidiocèse de Brazzaville décidées lors de l’Assemblée spéciale des ouvriers apostoliques de l’archidiocèse (ASOA), en juin-juillet 2022. La session diocésaine a été marquée par plusieurs communications assorties d’interventions spontanées et ponctuelles de l’archevêque de Brazzaville qui, la veille, était rentré fraichement d’un périple à l’étranger.

Père Pascal Taty
Père Pascal Taty

Les quatre jours de session ont eu respectivement pour modérateurs, l’abbé Deo Gracias Samba, sœur Arlette Jeannie Bindika, les abbés Olivier Mikoli et Christ-Vit Prince Souakoulou.
Dans son allocution d’ouverture, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou a affirmé, avant de faire observer une minute de silence en mémoire de tous ces ouvriers apostoliques qui ont quitté cette terre des hommes après un travail laborieux et digne d’éloges: «L’Année pastorale qui se présente devant nous va marquer le 140e anniversaire de l’évangélisation du Congo-Brazzaville. Avec reconnaissance et respect, ma pensée se tourne, avant tout, vers toutes ces nobles figures qui ont œuvré pour que l’évangile, parole d’amour et de libération multiforme, autorité régulatrice en matière de foi et de morale, soit annoncé, accueilli et vécu en terre congolaise. A ces figures qui ont déjà quitté cette vallée de larmes qu’est la terre des hommes, je joins les prêtres et tous les autres ouvriers apostoliques décédés tout au long de l’année pastorale 2021-2022.» «Nous sommes le Corps du Christ, un seul corps. Ces propos qui, dorénavant vont constituer l’hymne officielle de l’archidiocèse de Brazzaville, nous plongent déjà dans la claire compréhension de notre communication spirituelle et mystique avec ceux qui nous ont précédés dans l’éternité de Dieu. Avec eux, nous continuons notre marche historique et ecclésiale, dans l’unique fin de rendre concret, beau et présent le Royaume de Dieu parmi nous. Le thème pastoral retenu pour cette année 2022-2023, tient à instaurer le dynamisme nouveau que nous voulons au cœur de notre Eglise particulière» a poursuivi l’archevêque avant de signaler: «En étroite relation de complémentarité avec le thème de l’année dernière, il constitue la phase pratique d’application des résolutions de l’Assemblée spéciale des ouvriers apostoliques (ASOA). Sans vouloir en détailler tout le contenu d’action, ce qui sera fait dans la communication introductive, ce thème nous invite de façon synthétique à la prise au sérieux de notre rôle et de notre place dans l’Eglise, pour la transformation qualitative de notre archidiocèse.»

L’abbé Bienvenu André Kimbengui entouré de Me Parfait Limba et de Mme Parfaite Kekolo
L’abbé Bienvenu André Kimbengui entouré de Me Parfait Limba et de Mme Parfaite Kekolo

L’abbé Christophe Maboungou, recteur du Grand séminaire de philosophie Mgr Georges Firmin Singha, présentateur du thème inaugural relatif au thème de l’Année pastorale 2022-2023, a abordé les grands axes, les contours et les spécificités de ce thème inscrit dans le prolongement et la complémentarité de celui de l’Année pastorale précédente. L’abbé Deo Précieux Ouambanzoulou, prêtre de la dernière promotion baptisée: «Mgr Auguste Roch Nkounkou», présentant le deuxième thème intitulé: «Importance du Conseil pastoral paroissial et du Conseil pour les affaires économiques dans la construction et le développement de l’Eglise», a mis sur orbite ces deux structures animées par les laïcs et qui sont fondamentales et capitales dans une bonne gestion de la pastorale paroissiale, conformément aux orientations issues du Concile Vatican II. L’abbé Jonas Koudissa, président du Secrétariat général de l’ASOA, a présenté un point d’information sur les trois livres de l’ASOA: livre 1: «Gestion du personnel de l’Archidiocèse», livre 2: «Organisation de la vie spirituelle et liturgique de l’Archidiocèse» et livre 3: «Gestion matérielle, économique et sociale de l’Archidiocèse». Parmi les propositions, il a été question que le livre 2 devienne le livre 1 et vice-versa.
Les quatre journées se sont achevées par la phase débat-partage-contribution-suggestions et remarques, suivie de la récitation de l’Angélus.
Caractérisée par deux communications, la première ayant pour titre: «Les acquis de l’ASOA pour la construction de notre Eglise» par l’abbé Jonas Koudissa, la deuxième intitulée: «Les écoles à l’heure de la Gestion axée sur les résultats» par l’abbé Crépin Gyscard Gandou d’Isseret, directeur diocésain de l’Ecole catholique de Brazzaville (DDEC), la 2ème journée a été marquée par la présentation de l’ambitieux, remarquable et authentique projet déjà opérationnel de digitalisation de toutes les 120 écoles catholiques de l’Archidiocèse de Brazzaville. Ce projet a consisté à informatiser la gestion de toutes les écoles catholiques de l’archidiocèse de Brazzaville. Cela passe par l’application de la GAR (Gestion axée sur les résultats). «Désormais, un parent d’élève sans se déplacer depuis son téléphone portable, peut avoir des nouvelles sur la scolarisation de son enfant, peut s’acquitter des frais scolaires de son enfant sans se déplacer» a fait savoir le DDEC, parlant des multiples spécificités de ce projet, fruit d’un partenariat avec Congo Telecom et qui demeure une initiative et une propriété de l’Eglise catholique.
Deux communications ont tenu en haleine l’auditoire au cours de la troisième journée: la présentation du livre 2 intitulé : «Acquis de l’ASOA pour la construction de notre Archidiocèse» et «La pastorale familiale au service de la construction et du développement». Ces deux exposés ont été présentés par les abbés Jonas Koudissa et Mathieu Bakanina. Concernant la première communication, l’abbé Jonas a d’abord éclairé le public sur la différence entre l’Année de ressourcement et l’Année Sabbatique, puis sur les conditions d’études à Brazzaville ou à l’étranger des prêtres de l’Archidiocèse; sur la procédure à suivre concernant une incardination ou une excardination, etc. Au sujet de la deuxième conférence du jour, l’abbé Mathieu Bakanina et son équipe ont parlé d’une trilogie qualifiée de vitale entre famille, communion et développement. Ceci pour rejoindre les propos selon lesquels le développement rêvé de tous dépend de la vitalité de la famille, cellule de base de la société, laquelle vitalité ne peut aller sans communion.
La quatrième et dernière journée de cette session inaugurale a été caractérisée par plusieurs communications parmi lesquelles celles présentées conjointement par l’abbé Bienvenu André Kimbengui, économe diocésain et Me Parfait Limba, huissier de justice, commissaire-priseur. Au cours de cette communication ayant comme titre: «L’Economat aujourd’hui et le patrimoine au service de la construction et du développement de l’Eglise», l’huissier de justice a présenté les statistiques sur les biens immobiliers de l’archidiocèse de Brazzaville: ceux qui sont en contentieux de justice et ceux ne faisant pas l’objet d’un contentieux en justice. Mme Parfaite Kekolo, chargée des achats au PNUD, venue de Kinshasa en RDC, a exposé sur la Gestion des fonds des Mouvements d’apostolat. Elle a fait remarquer que les biens des Mouvements d’apostolat sont bel et bien des biens de l’Eglise et que l’archevêque a le droit d’avoir un regard dessus. «Les acquis de l’ASOA pour la construction de l’Eglise, livre 3» par l’abbé Jonas Koudissa, «Présentation de l’Ecole des sciences religieuses» par l’abbé Nazaire Mabanza, directeur de cette structure de formation des laïcs désireux d’acquérir des connaissances appropriées dans certains domaines de la connaissance en Eglise. Sœur Marie Collette Labaki, religieuse de la Congrégation des sœurs Servantes de Cana, journaliste à Radio Magnificat émettant de Brazzaville, a exposé sur «L’impact des médias dans la construction et le développement du diocèse». Dans son exposé, elle a invité les prêtres à avoir plus de considération pour les médias et leurs acteurs respectifs.
Dans son allocution de clôture de cette session, l’archevêque a rappelé les objectifs escomptés au cours de ce rassemblement diocésain: «Reconnaître la nécessité d’une refondation de notre Eglise diocésaine en retrouvant notre fondation ecclésiale: Les Saintes Ecritures, la Tradition, le Magistère. Et dans cette dynamique, renforcer les capacités des ouvriers apostoliques, dans l’administration non seulement du diocèse, mais aussi de nos paroisses et autres structures d’éducation. Dans cette lancée, les participants devront prendre le relais, pour sensibiliser sur l’importance de ce virage important qu’est en train de prendre notre Eglise diocésaine. Chacun devra comprendre que cela suppose des sacrifices comme une vraie Passion à double signification : Passion amour, passion souffrance, pour mener à la Résurrection.»
Au terme de son ultime intervention, l’archevêque a déclaré clos les travaux de la session inaugurale de l’Année pastorale 2022-2023, avant de tout clôturer par la récitation de l’Angélus.

Gislain Wilfrid BOUMBA