Dans le cadre du 11e Fonds européen de développement (FED), l’Union européenne a financé le projet «Villes résilientes» à hauteur de 32 millions d’euros (21 milliards de FCFA), dont 20 millions d’euros (13 milliards de FCFA) pour les travaux d’amélioration des systèmes de collecte et de gestion des eaux pluviales des villes de Nkayi et Owando. La signature de la convention de ce financement est intervenue à Brazzaville, mercredi 2 décembre 2020, entre l’ambassade de France au Congo, l’Agence française de développement (AFD) et le ministère des Finances et du budget. Le but du projet est d’apporter aux deux villes des solutions efficaces pour lutter contre l’insalubrité, les érosions et les inondations récurrentes.

Le document a été paraphé par Calixte Nganongo, ministre des Finances, François Barateau, ambassadeur de France au Congo, et Lionel Cafferini, directeur de l’AFD, en présence de quelques membres du Gouvernement, dont Jean-Jacques Bouya, ministre de l’aménagement, des Grands travaux, et Raul Mateus Paula, ambassadeur de l’Union européenne au Congo.
Le projet «Villes résilientes» sera mis en œuvre par l’AFD sur fonds de l’Union européenne. Cette action répond aux préoccupations des habitants des deux villes retenues qui sont confrontées au quotidien à des problèmes d’inondation, d’érosion et des nuisances liées aux déchets, ainsi qu’aux eaux usées.
Intervenant à cette occasion, Raul Mateus Paula a indiqué: «Nous sommes résolument engagés pour faire de ce projet un véritable vecteur de développement, sachant que toutes les politiques trouvent leur application à l’échelle locale, que ce soit au niveau du district, du département ou encore de la ville. De ce fait, l’Union européenne a adopté une approche territoriale du développement local qui place les autorités et les populations locales au cœur d’un processus dynamique allant de la base vers le sommet».
A son tour, François Barateau a souligné la portée stratégique du projet: «Ce projet concrétise un des axes prioritaires d’intervention de la France en Afrique centrale et au Congo en particulier, en soutenant une politique d’urbanisation porteuse d’approches innovantes en matière de concertation et de gouvernance locale. Le Congo est l’un des pays les plus urbanisés d’Afrique avec 70 % de sa population vivant dans les villes».
Pour le ministre Jean-Jacques Bouya, depuis les années 90, le Congo peine à résorber l’épineux problème d’occupation anarchique des terres et l’urbanisation non-planifiée, cause essentielle des érosions et des calamités qui en résultent. «C’est à ce titre que le Gouvernement qui lutte depuis longtemps pour la résilience de nos villes, salut ce modèle de coopération, qui sort du cadre institutionnel pour rallier celui de la communauté», a-t-il indiqué.
Les deux villes intérieures ciblées au niveau d’urbanisation presqu’identique, donne encore à ce projet, le caractère équitable. Il est certain que Nkayi et Owando ne manqueront pas de se créer des envieuses parmi certaines de leurs sœurs.
Gaston Mampassi, président du conseil municipal, maire de la ville de Nkayi, a exprimé ses sentiments: «Ce financement intègre un grand projet qui a deux volets. Le premier concerne la gestion des eaux pluviales et le second volet, c’est la lutte contre les érosions. Les deux villes retenues Nkayi et Owando ont été choisies pour abriter les grands travaux. Nkayi est aussi exposé aux phénomènes naturels, tout comme la lutte contre les érosions. Pourtant possédant une terre dure, il a enregistré dans les années passées et jusqu’à maintenant des sinistrés touchés par des inondations à certains endroits et des érosions à d’autres endroits…».
Nkayi dispose deux arrondissements: Mouananto avec six quartiers et Soulouka, composé de cinq quartiers.

Philippe BANZ