La Fondation Niosi a organisé, à son siège, à Brazzaville, le 12 mars 2022, un débat portant sur le thème «Le rôle et la responsabilité des organisations de la société civile (OSC) dans la préservation de la faune sauvage et des forêts». Ce thème a été développé par Arnaud Gatien Kiessé Kibinza, juriste environnementaliste, actuel coordonnateur de la REDD+ (Réduction des émissions liées à la dégradation et la déforestation forestière). C’était en présence de Samuel Nsikabaka, secrétaire général de la Fondation Niosi.
Le débat a fait ressortir que la responsabilité citoyenne en matière de la sauvegarde de la biodiversité est un devoir moral et chacun est tenu de s’y accommoder. Ainsi, le rôle et la responsabilité incombent aux organisations de la société civile de s’impliquer à sensibiliser les citoyens sur les espèces sauvages et les forêts qui sont une grande richesse qu’il faut préserver pour les générations actuelles et futures.
Le conférencier a mis l’accent sur l’arsenal juridique existant pour éviter de mettre en péril l’environnement. L’article 41 de la Constitution du 25 octobre 2015 a élevé au rang de droit constitutionnel le droit à un environnement sain. Cet article responsabilise l’Etat et les citoyens en les appelant aux devoirs de protéger l’environnement. Les organisations environnementalistes issues de la société civile sont devenues, à ce jour, des protagonistes incontournables dans la protection des ressources sauvages et du milieu naturel.
Face aux dégâts constatés et aux multiples pressions qui pèsent sur l’environnement, ces organisations doivent s’engager dans la protection des biotopes, des animaux, des rivières, des océans et à bien d’autres richesses naturelles pour avoir un environnement sain et écologiquement équilibré. Elles peuvent aussi prendre en charge de nombreux autres problèmes qui dépassent les contextes purement locaux et nationaux.
L’orateur a rappelé qu’au Congo, les organisations de la société civile s’intéressent à l’environnement. Le commerce illégal de la faune et de la flore sauvage sape l’Etat de droit et menace la sécurité nationale. Ce commerce dégrade les écosystèmes et constitue un obstacle majeur pour les communautés rurales et pour les peuples autochtones qui s’efforcent de gérer les ressources naturelles de façon durable. Il est temps de prendre au sérieux la criminalité liée aux espèces sauvages, a insisté le conférencier.
Les espèces sauvages sont en danger, il revient aux organisations de la société civile de rechercher à impliquer leur rôle et leur responsabilité dans la préservation de ces espèces sauvages.
La déclaration de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement de Stockholm de 1972 insiste, dans son préambule, sur la responsabilité des citoyens et des collectivités pour préserver et améliorer l’environnement.

Ph. B.