C’est au sein même du PCT, le Parti congolais du Travail, que s’est déclenchée la bataille qui devait marquer l’offensive décisive contre le parti. Entre «Atalakous», les laudateurs qui louent le président Denis Sassou Nguesso pour marquer la date symbolique du 5 février, c’est la branche des légalistes qui a triomphé. A la dernière minute, en effet, la préfecture a déniché la trouvaille invalidante pour faire triompher le Timonier et littéralement éteindre le Patriarche : autorisation refusée !
Ces méthodes, déloyales, caractérisent le PCT et étalent au grand jour la féroce compétition pour s’afficher à la droite du Président. Il s’agit de jouer des coudes et, au besoin, d’écraser les autres sous l’eau pour qu’ils n’aient pas à se proclamer meilleur encenseur de la république. Une guéguerre qui préannonce la furie impitoyable des batailles qui auront lieu d’ici à la présidentielle de mars 2026. Surtout si, ce qui ne fait l’ombre d’aucun doute, le Président Sassou, déjà proclamé «candidat naturel» par certains, officialise la candidature à sa succession.
Dans ce pays où l’opposition est réduite à la portion congrue désormais, un autre candidat que le président actuel, jeune ou vieux, qui prétendrait briguer le poste stratégique de la magistrature suprême, verrait monter contre lui/elle toute la machine à broyer d’un parti qui n’a plus devant lui qu’un boulevard. Ni à l’interne, ni à l’externe, il n’entend plus faire espace à une quelconque concurrence au nom du pluralisme décrété en 1992, à la Conférence nationale. La question aujourd’hui est de savoir si ce parti hégémonique saura trouver les ressorts pour faire exister les autres à ses côtés. Un parti capable de rechercher les titres les plus ronflants pour son chef, acceptera-t-il de cohabiter avec tous les moribonds qui se traînent aux guichets pour mendier un peu de pitance ?

Albert S. MIANZOUKOUTA