Deux trafiquants d’écailles de pangolin, Jean Henri Oyela et Prospère Epandeze, ont été condamnés le 3 octobre à douze mois de prison ferme, assortis de 200.000 F.CFA d’amendes chacun, par le Tribunal de Grande Instance d’Owando (département de la Cuvette). Les deux condamnés verseront solidairement à l’Etat congolais une somme de 2.000.000 F CFA pour dommages et intérêts.

En rappel, Jean Henri Oyela et Prospère Epandeze avaient été interpellés le 10 août dernier à Owando, dans le Département de la Cuvette. Les deux avaient été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation d’une importante quantité d’écailles et des griffes de pangolin géant mise dans deux gros sacs. Ils ont été interpellés par les éléments de la Région de Gendarmerie de la Cuvette, avec l’appui des Eco gardes de la direction départementale de l’Economie forestière de cette localité et du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage (PALF). Ils revenaient de Ouesso avec ces produits de faune dans le but de trouver des clients en vue de les revendre à Owando.

Le contenu en grandeur nature des deux sacs

Jean Henri Oyela et Prospère Epandeze ont comparu aux audiences les 22 août et 19 septembre derniers au Tribunal de Grande Instance d’Owando. Ils ont reconnu, au cours de ces audiences, les faits qui leur ont été reprochés: détention, circulation et tentative de commercialisation de deux gros sacs d’écailles et griffes de pangolin géant, une espèce animale intégralement protégée. Pour ces motifs, ils ont écopé douze mois de prison ferme avec des fortes amendes et des dommages et intérêts à l’issue de l’audience du 3 octobre 2024.
Le pangolin géant est parmi les espèces animales en voie d’extinction à travers le monde. Le commerce illégal des produits de faune conduit à l’extinction des espèces fauniques. Avisé, le Congo, depuis un certain temps, s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie d’extinction. Tout contrevenant à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées est sanctionné. «L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique», dispose l’article 27 de cette loi..
A signaler que le 25 août dernier, toujours à Owando, un présumé trafiquant a été pris par les mêmes services avec une peau de panthère, espèce animale intégralement protégée. Ce dernier cherchait à la revendre. Le procès sur cette affaire est en cours au Tribunal de Grande Instance d’Owando.

V.M.