Ouverte le 24 mars à la Chambre commerciale chinoise de Mpila de Brazzaville, la campagne de sensibilisation au respect des textes réglementaires régissant le secteur des transferts de fonds couplée à la vulgarisation des nouvelles dispositions de la loi de finances, s’est achevée le vendredi 4 avril 2025 à l’hôtel de ville de Pointe-Noire. C’est Basile Jean Claude Bazebi, Directeur général de l’Agence de régulation des transferts de Fonds (ARTF), qui a été le principal orateur face aux communautés étrangères, assisté de son staff, et des collègues du ministère des Affaires étrangères.

A Brazzaville, les ambassadeurs Madanlal-Raigar de l’inde, Cheik Ahmed Tidiane Ndiaye du Sénégal et la chargée d’affaires de l’ambassade de Chine au Congo ont mobilisé leurs ressortissants au niveau de leurs chancelleries pour suivre les exposés de l’orateur. Après Brazzaville, le Directeur général a poursuivi sa mission dans la ville océane où il s’est adressé aux communautés: libanaise, indienne, malienne, béninoise, nigériane, guinéenne, burkinabè, chinoise, centrafricaine, mauritanienne, congolaise (RD Congo), en présence des autorités consulaires. Cette campagne vise à sensibiliser les agents économiques qui pratiquent l’activité de transfert de fonds à respecter la législation en vigueur au Congo.
L’exercice de l’activité de transfert de fonds est encadré au Congo par des lois et des textes auxquels le pratiquant doit se référer. De ce fait, tout opérateur exerçant dans la clandestinité est prié de se rapprocher de l’ARTF, gendarme de l’Etat en la matière pour normaliser sa situation administrative. Créée par loi 07 du 4 avril 2012, l’ARTF a pour mission de réguler l’ensemble des transferts de fonds tant au niveau national qu’international.
Le Directeur général de l’ARTF a profité de ces occasions pour ventiler les nouvelles dispositions de la loi de finances 2025. Celle-ci a prévu des sanctions à l’encontre de tous les acteurs opérant dans la clandestinité. L’échelle des sanctions varie d’une saisie des espèces à l’interdiction définitive de l’activité, sans oublier des amendes. Dans cette loi, il est fait obligation à tout citoyen pratiquant cette activité de s’interconnecter à la plateforme de certification des transferts de fonds en cours d’élaboration par l’ARTF. Cette interconnexion est assujettie par l’identification de l’agent économique auprès de l’Agence de régulation des transferts de fonds, aucun opérateur ne peut se soustraire. La règle de droit étant dite, tous les agents économiques sont astreints de se conformer. Au regard de toutes ces dispositions juridiques, il était de bon aloi d’aviser les communautés étrangères pour éviter des frictions lors des contrôles qui seront exercés par les services de l’Etat. Il est de l’intérêt de tous que l’ARTF joue convenablement son rôle de régulateur pour éviter l’arnaque beaucoup décriée par le citoyen lambda dans ce secteur. Satisfait de la qualité des échanges durant la campagne, le manager principal de cet établissement public espère que les clandestins vont saisir la main tendue de son administration pour entrer dans la légalité.
Le Directeur général de cette institution a rencontré les responsables de la Centrale d’intelligence et de documentation (CID), de la Gendarmerie et de la police nationale pour mutualiser les efforts aux fins de faire respecter toutes les dispositions.

Nathan Juldace DANDOU SIASSIA