La grève des enseignants qui a fait peser le risque d’une année blanche a pris fin samedi 20 juillet dernier. Au cours d’une réunion tenue sous l’égide de ses principaux dirigeants, le collège intersyndical a annoncé la suspension de son mouvement. Après donc une interruption de 40 jours, les travailleurs et les étudiants ont théoriquement retrouvé le chemin des amphis lundi 22 juillet dernier.
Le dénouement est dû à l’aboutissement partiel des discussions avec le Gouvernement. Les syndicalistes ont obtenu le paiement des salaires des mois d’avril et mai. Il était prévu que celui de juin soit payé la semaine en cours. « Les revendications contenues dans le point 1 relatives au paiement d’au moins deux mois de salaires ont été totalement prises en compte », indique la déclaration lue par le porte-parole de l’Intersyndicale, Célestin Niama. Mais, tous les problèmes ne sont pas résolus. Pour que l’accalmie perdure l’autre condition posée par le collège intersyndical est de voir les autorités diligenter la prise en compte du point 2 du cahier des charges relatif à «la signature du protocole d’accord, gage d’une paix sociale durable à l’Université Marien Ngouabi».
Cependant, si le Gouvernement a pu payer deux mois d’arriérés de salaire aux travailleurs permanents, les vacataires et prestataires, eux, cumulent quatre années impayées d’heures de vacation et d’autres rémunérations. Mardi 23 juillet 2024, le bureau du collectif des enseignants vacataires a lancé un préavis de grève. Dans leur déclaration, ces enseignants réclament, entre autres, leur recrutement.
Rappelons que le Syndicat du personnel non-enseignant, le Syndicat national de l’Université et le Syndicat des enseignants du supérieur sont les trois organisations syndicales membres du collège intersyndical de l’Université Marien Ngouabi.

Gaule D’AMBERT