L’hôtel de l’ACERAC a abrité, lundi 7 avril 2025, un atelier de renforcement des capacités des acteurs de la société civile œuvrant dans le domaine de la gouvernance forestière. Organisé par la coordination du Groupe des experts pour la synergie des organisations et des plateformes (GESOP), avec l’appui de l’ONG britannique Fern (œuvrant pour la justice environnementale et sociale), cet atelier a permis de doter les participants des capacités d’appréhension et d’analyse du partenariat sur les forêts qui est établi entre le Congo et l’Union européenne, impactant la gestion durable des ressources naturelles et les engagements climatiques du Congo.

Cette réunion visait aussi à faciliter des discussions afin de développer de nouvelles stratégies et un positionnement unique pour faciliter les discussions concernant la participation de la société civile à la COP 30 prévue au Brésil vers la fin de cette année. Les participants ont défini une feuille de route pour fixer les fortes idées afin de pouvoir se guider jusqu’à la fin de l’année.
Au cours de l’atelier, Mme Tyala Ifwanga, chargée de plaidoyer pour la gouvernance forestière, a instruit les participants sur le processus de partenariat forestier UE-Congo et sur la présentation du nouveau mécanisme de financement pour les forêts et les communautés locales et les populations autochtones. Elle s’est appesantie sur ce que contient le partenariat forestier, un processus lancé par l’Union européenne et comment le mettre en œuvre, l’accent étant mis sur la gouvernance forestière, en comparaison à l’APV-FLEGT.
Christian Mounzéo, coordonnateur national de la Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH), a fait la restitution des principales conclusions du Forum de Londres sur la protection des forêts tenue en janvier dernier, tout en rassurant que la communauté internationale est prête à soutenir les initiatives de la société civile congolaise pour la conservation de la nature. Pour lui, «il y a un besoin pour tous de s’approprier de cette thématique pour nous assurer et pour influencer le contenu du partenariat forestier UE-Congo».
D’après Mme Nina Cynthia Kiyindou Yombo, directrice exécutive de l’OCDH, «c’est un partenariat qui n’est pas assez connu. Nous pensons qu’il faut mettre l’accent sur la communication pour vulgariser cet instrument et obtenir l’implication des parties prenantes. Ensuite, il faut développer les actions à mener par rapport aux objectifs qui seront définis dans ce partenariat. Ce sont ces deux opérations que les autorités doivent faire en collaboration avec l’Union européenne pour avancer dans ce partenariat».
Maixent Agnimbat Emeka, président du Forum pour la gouvernance et les droits de l’homme (FGDH), a quant à lui dégagé l’intérêt de la COP 30 perçue comme celle des forêts, des communautés locales et des populations autochtones: «La société civile qui est le porteur par excellence des intérêts et du message du peuple autochtone et de la communauté locale commence déjà à s’organiser pour construire le discours qu’elle va porter à cette COP, mais aussi des actions qu’elle va animer pour influencer les négociateurs à la COP dans le but d’obtenir des décisions favorables aux communautés locales, au peuple autochtone et aux forêts»

Philippe BANZ