Le dimanche 27 avril 2025, deuxième dimanche de Pâques appelé dimanche de la miséricorde institué officiellement le 30 avril 2000 par le Saint Pape Jean-Paul II d’illustre mémoire; le grand séminaire de philosophie Mgr Georges Firmin Singha de Kinsoundi a soufflé ses 32 bougies. L’événement a donné lieu à une célébration eucharistique en la grotte mariale Notre-Dame de la famille du séminaire, présidée par l’abbé Vincent Massengo, vicaire général de Brazzaville.

Les seminaristes
Le choeur chantant des séminaristes

Entouré de plusieurs prêtres dont certains des formations, parmi lesquels les abbés Christel Barthel Ganao et Christophe Westar Maboungou, respectivement recteurs du séminaire de théologie cardinal Emile Biayenda et de philosophie Mgr Georges Firmin Singha. Le chœur du séminaire assurant la direction des chants a mis tous les ingrédients pour rendre belle et agréable cette célébration eucharistique à laquelle étaient associées la famille biologique de Mgr Georges Firmin Singha, la fraternité Saint François Xavier de Boundji, de la paroisse Notre-Dame des victoires de Ouenzé dans l’archidiocèse de Brazzaville. Des formateurs extérieurs œuvrant depuis plusieurs années dans ce séminaire, haut lieu de l’intelligence des futurs prêtres, n’ont pas manqué cet événement. De nombreux fidèles fréquentant la chapelle du séminaire et les parents des séminaristes étaient également présents. Dans son homélie, l’abbé Vincent Massengo a exhorté les séminaristes à vivre dans la paix et à avoir confiance en Dieu. «En ce premier jour de Pâques, les portes du lieu où étaient rassemblés les apôtres par peur de représailles des juifs étaient verrouillés. Jésus vint au milieu d’eux et dit: ‘‘La paix soit avec vous’’. C’est une paix qui appelle la confiance. Nous nous souvenons aujourd’hui d’un citoyen Congolais et chrétien de l’Eglise catholique, d’un prêtre devenu évêque, le nommé Mgr Georges Firmin Singha, à qui est confié le patronage du grand séminaire de philosophie. Se souvenir de quelqu’un ou d’un événement, voilà ce qui unit les hommes entre eux; mais aussi et surtout avec leur créateur. Faire mémoire, voilà, ce qui fait l’Eglise, ce sur quoi l’Eglise se nourrit et ce sur quoi l’Eglise fonde son existence. «Ceci est mon corps, qui est pour vous, faites cela en mémoire de moi. Cette coupe est la Nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. (Col. 11, 23-26)». La lettre aux hébreux 13, 7 nous y invite en ces termes: «Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés, ils vous ont annoncé la Parole de Dieu. Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée, et imitez leur foi». Une mémoire célébrée fait appel à deux notions clefs, à savoir: l’appartenance et le bien commun. L’appartenance exige de nous la connaissance de l’histoire de notre famille, notre pays, notre Eglise et notre séminaire. Sans cette connaissance, il nous sera difficile, voire impossible, d’aimer notre famille, notre pays.

Au premier plan la famiille Singha et en arriere plan la fraternite Saint Francois Xavier de Boundji
Au premier plan, la famiille Singha et en arrière plan la fraternité Saint François Xavier de Boundji

La notion du bien commun implique pour chacun de nous la prise en charge de ce bien commun, sa protection et sa promotion, ce bien commun n’est pas en dehors de moi; mais une réalité de moi- même parce que j’en suis constitué. La figure de Mgr Georges Firmin Singha nous renvoie à l’obéissance, à l’écoute, au dialogue, un guide et rassembleur, un homme de paix. A vous et à nous d’en être les témoins ici aux séminaires, dans nos familles jusque dans nos diocèses respectifs. Le tombeau vide dont on parle dans ce deuxième dimanche de Pâques, fait appel à l’intelligence de la foi eu égard au constat fait par Pierre et Jean. Les apparitions en ce premier jour de la semaine alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des juifs, Jésus vint, et il était là au milieu d’eux…».
A la fin de la célébration eucharistique, le séminariste Disgrâce Mylland Bibimbou, doyen de la 32e promotion, a déclaré que ce 32e anniversaire s’inscrit comme un kairos de clôture après une longue période d’études et de formation. «Le grand séminaire de philosophie est donc un lieu d’initiation à la rigueur intellectuelle, à la profondeur humaine et à la maturation spirituelle. C’est un espace de combat intérieur, de quête de sens et d’apprivoisement du mystère. Toute structure institutionnelle parvient à sa maturité systémique via la stabilisation de cadres normatifs. C’est dans cette perspective, que nous adressons notre gratitude à ceux qui ont édifié notre alma mater sur une architecture épistémique durable. Comme le rappelait Isaac Newton: «Si j’ai vu plus loin, c’est en me tenant sur les épaules de géants. Ces géants, nos formateurs et bienfaiteurs, ont transmis un héritage hermétique d’une profondeur heuristique et ontologie exceptionnelle. Ce processus de transduction générationnelle garantit ainsi une stabilité morphogénétique, assurant la pérennité épistémologique du savoir ecclésial».

Pascal
BIOZI KIMINOU