Le coordonnateur général par intérim de la Convention des partis républicains (COPAR), plateforme politique située à l’opposition républicaine, Christ Antoine Walembaud, a animé mercredi 22 janvier dernier à Brazzaville, une conférence de presse qui a porté sur la situation politique nationale. Sur la présidentielle de 2021 dont certains acteurs politiques redoutent une bonne organisation, il a indiqué que la COPAR s’en tient à la norme qu’en 2021 il y aura bel et bien élection au Congo. «S’il y a la volonté politique, on peut arriver à une élection apaisée», a-t-il déclaré.

Entouré des autres responsables des partis de la plateforme, le coordonnateur général par intérim a brossé la situation politique du Congo. Il a rappelé que la COPAR s’inscrit sur le registre de la protection des valeurs républicaines opposées à toutes les formes de violation de la Constitution. «Une simple observation de l’histoire politique de notre pays révèle qu’à chaque fois que les délais constitutionnels de la tenue des élections ont été violés, le pays a sombré dans le chaos», a-t-il rappelé.
Christ Antoine Walembaud estime qu’il est encore possible à la date d’aujourd’hui, de tenir un scrutin crédible dans les délais impartis par la Constitution. «Pour la COPAR, grâce à la volonté politique des gouvernants et de tous les acteurs politiques, il peut s’organiser des opérations de fiabilisation et de maitrise du fichier électoral au travers d’un recensement administratif spécial couplé des audiences foraines pour la délivrance des pièces d’état civil à tous les citoyens».
Pour lui, la COPAR est l’un des acteurs majeurs du dialogue politique de Sibiti. De ce fait, il a exigé du Gouvernement la finalisation de la mise en œuvre de ses recommandations notamment sur la biométrie.
A propos du dialogue national, Christ Antoine Walembaud a indiqué que la COPAR est une plateforme politique républicaine qui tient au respect des normes constitutionnelles et qu’à ce titre, elle demeure attachée au respect de la Constitution qui fait du Conseil national de dialogue une structure qui émet que des avis non contraignant. «A la date d’aujourd’hui, ce Conseil ne peut être fonctionnel puisque démembré et juridiquement incomplet. L’urgence consisterait à la COPAR de faire observer que le Conseil ne peut-être convoqué pour aborder la problématique de l’organisation des élections alors que cet attribut constitutionnel relève de la charge du Gouvernement. Pour ce faire, la COPAR exige du Gouvernement la tenue d’une concertation politique sur l’organisation politique sur l’organisation des élections de 2021. Il y a urgence», a-t-il dit.
Concernant les catastrophes naturelles, le conférencier relevé que depuis l’indépendance du pays, aucun Gouvernement n’a pu mettre en œuvre une politique de lotissement viable des agglomérations. «Les conclusions de la conférence nationale de 1991, ayant libéralisé les terres ancestrales, a par conséquent conféré une liberté d’implantation des populations. Le laxisme des pouvoirs publics face à ce phénomène, emporte sa responsabilité. Puisque certaines zones bien occupées ont été confrontées par les pouvoirs publics, qui a procédé à l’installation des besoins vitaux notamment, l’eau, l’électricité, les écoles et dispensaires. Tandis que d’autres, bien qu’ayant fait l’objet des expropriations impayées dans certains cas, ont vu l’implantation des édifices publics endommagés à leur tour. La COPAR constate avec désolation que la prise en charge des victimes de ces catastrophes naturelles par le Gouvernement est faite à géométrie variable. Dans certaines zones, les populations bénéficient de la promptitude des pouvoirs publics dans la réponse à apporter. Tandis que d’autres, elles sont délaissées pour compte: les cas de M’filou, Ngamakosso et les usagers de la route n°2 en sont la parfaite illustration. Il y a nécessité à créer un fonds d’urgence pour affronter toutes ces situations», a-t-il suggéré.
A propos de la sécurité alimentaire, le coordonnateur par intérim de la COPAR a fait savoir le pays ne dispose d’aucun plan national de développement du commerce encore moins, d’une politique nationale de protection des consommateurs ou d’un laboratoire national de contrôle de qualité des produits de consommations. «Il va de soi que les populations ignorent les contenus scientifiques des produits qu’elles consomment réellement». La COPAR a exhorté le Gouvernement à se conformer aux dispositions de la résolution de l’ONU relative à la protection des consommateurs.
Répondant à la question sur l’unité de l’opposition, Chris Antoine Walembaud a déclaré que cela a été toujours le souhait de la COPAR. «Lorsqu’on est uni, on est plus fort», a-t-il affirmé. S’agissant de la proposition faite par le chef de file de l’opposition, Pascal Tsaty-mabiala sur le report des élections de 2021, il a indiqué qu’en démocratie le point de vue de chacun vaut son pesant d’or. «La COPAR s’en tient à la norme qu’en 2021 il y aura bel et bien élection au Congo. S’il y a la volonté politique, on peut arriver à une élection apaisée». A-t-il conclu.

Pascal AZAD DOKO