Suite à l’annonce de la tenue d’une concertation nationale à Madingou par le ministre de l’Intérieur Raymond Zéphirin Mboulou, et la publication de la liste officielle des partis politiques reconnus au Congo, le parti Unis pour le Congo (UPC) de Paulin Makaya a réagi. Voici l’intégralité de sa déclaration rendue publique le 28 octobre dernier.

«Nous, bureau exécutif national élargi aux structures de la jeunesse (OJUPC) et des femmes (OFUPC), réunis en session extraordinaire pour examiner de façon profonde et minutieuse l’annonce par le ministre de l’intérieur M. Zéphirin Mboulou de la tenue d’une énième concertation politique à Madingou, déclarons ce qui suit:
1. Sur le principe de la tenue de ladite concertation: Estimons que ce principe a été violé par le pouvoir, dans la mesure où la concertation ne peut pas agir en lieu et place du Conseil national du dialogue (CND) que préside Mr Martin Mbéri, et qui est chargé d’apaiser et de rechercher le consensus entre les forces vives de la Nation, sur les grands problèmes politiques d’intérêt national dont les clauses sont contenues dans l’article 228 de la Constitution du 25 octobre 2015, organe de concertation aujourd’hui mis entre parenthèse. Alors qu’en date du 25 octobre 2019, le parti Unis Pour le Congo avait reçu la délégation dudit Conseil à son siège de Madibou pour discuter de l’organisation d’un dialogue national inclusif, réception à l’issue de laquelle l’UPC avait remis à ladite délégation sa contribution de sortie de crise intitulée: Pour une solution négociée au Congo Brazzaville.
2. Sur la portée politique du concept de concertation: tenant compte de la profondeur de la crise sociopolitique que traverse notre pays, il serait irresponsable de prétendre organiser une concertation politique en lieu et place d’un dialogue national inclusif tant réclamé par le peuple souverain, qui en réalité permettra à notre pays de diagnostiquer tous les maux qui le minent, afin de proposer de façon consensuelle une feuille de route conséquente. C’est pourquoi, l’UPC constant et fidèle à ses engagements vis-à-vis du peuple congolais, notamment ceux visant la réduction de la pauvreté, la restauration de la démocratie, des libertés individuelles, l’instauration de l’Etat de droit et la bonne gouvernance électorale, s’inscrit en faux à la tenue de cette énième concertation politique. L’UPC proteste avec force contre cette façon de faire qui n’intéresse personne, exceptés les membres de l’establishment et de la Nomenklatura ainsi que leurs complices. S’agissant de la loi sur les partis politiques, l’UPC rappelle au ministre de l’Intérieur et de la décentralisation que ce parti a été créé le 15 septembre 2014 sur la base de la loi 21/2006 du 21 août 2006 conformément à ses articles 14, 15 et 16.
Unis Pour le Congo (U P C) Siège social: 09, rue Félix Moukongo, Madibou, Brazzaville, République du Congo Tél: 00242 05 588 59 59 N°:1613/MID/DGAT du 15/09/2014 Site Web: www.unispourlecongo.com Po Box (Adresse postale): 13213 Unité-Liberté-Progrès. En outre, l’UPC estime que cette loi n’ayant pas d’effet rétroactif, la sélection discriminatoire opérée par le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation ne peut être que condamnée. Dans cette perspective, l’UPC qui est un parti de paix, d’unité, de propositions et de symbiose inter communautaire, ne veut pas faire la promotion de la forfaiture, de la tricherie et trahir les ambitions, les aspirations et les attentes du peuple congolais souverain.
L’UPC ne veut pas également servir de faire-valoir à ces pseudos élections présidentielles prévues en mars 2021 dont les résultats seront quasiment les mêmes qu’en 2016. Enfin, l’UPC interpelle la communauté internationale, l’ONU, l’UE et l’UA sur les dérives autoritaires du régime de Brazzaville qui n’a de cesse que d’imposer au peuple sa volonté inavouée de le maintenir dans la misère et la pauvreté».

KAUD