Comme le veut la tradition en début d’année, les ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques accrédités en République du Congo ont échangé les vœux de nouvel an avec le Chef de l’Etat, Denis Sassou-Nguesso, et son épouse. L’événement s’est déroulé dans une ambiance festive, jeudi 5 janvier 2023, dans la salle de banquets du Palais du peuple.

La cérémonie de présentation de vœux, un concept inventé par l’académicien et scénariste anglais John Callcott Hosley, est devenue un rituel qui s’est perpétué dans le temps. Un moment pathétique qui permet de projeter dans l’avenir, en souhaitant le meilleur les uns les autres.

Christophe Muzungu
Christophe Muzungu

Dans son allocution, Christophe Muzungu, ambassadeur plénipotentiaire de la RDC et doyen du corps diplomatique, a estimé que les perspectives et les défis qui attendent le Congo en 2023 exigent la mobilisation du Gouvernement et du Peuple congolais autour du Président de la République.
Il a relevé quelques évènements qui ont caractérisé l’année 2022 sur le plan national et international pour lesquels le Congo, par le biais de sa diplomatie, a marqué son engagement sur la scène internationale et affirmé sa position sur les questions majeures.
Il a mis un accent sur les efforts consentis par le Président de la République pour consolider la paix et renforcer la démocratie.
Dans sa réplique, le Chef de l’Etat a relevé que les élections législatives et locales de Juillet 2022, se sont déroulées dans la transparence et la quiétude. «Il en sera de même pour le renouvellement, cette année, du Sénat et des Conseils consultatifs», a rassuré Denis Sassou-Nguesso.
Cet attachement à la paix, a-t-il poursuivi, «nous amène à réitérer nos engagements dans la politique de bon voisinage, l’amitié et la solidarité entre les peuples, la coopération mutuellement avantageuse entre les Etats, les principes intangibles de non-ingérence et de non-agression. La disponibilité et l’ouverture de notre pays au service de l’Afrique et du reste du monde, demeurent totalement acquises en termes, notamment, de promotion du multilatéralisme; de résolution de conflits; de dialogue et de médiation pour prévenir les risques, désamorcer ou mettre un terme aux situations de crise; de maintien de la paix; de mutualisation des efforts pour le développement».
S’agissant de la Libye, Denis Sassou-Nguesso, en sa qualité de Président du Comité de haut niveau de l’Union africaine dédié à la résolution de ce conflit, dit garder l’espoir que les efforts déployés et les sacrifices consentis, en vue de la tenue de la conférence de réconciliation inter libyenne, produiront les effets escomptés. «J’ose croire que ce pays frère retrouvera définitivement, en 2023, le chemin de la paix qui passe par la tenue des élections générales, libres et transparentes et la mise en place d’un gouvernement unique», a-t-il dit.
Le Chef de l’Etat a également évoqué la question climatique. «Nous avons mis à contribution, en notre qualité de Président de la Commission climat du Bassin du Congo, cette opportunité pour suggérer à la communauté internationale d’instituer la décennie mondiale de l’afforestation. Je vous invite à porter le plaidoyer auprès des dirigeants de vos pays respectifs, pour leur adhésion et une mobilisation effective autour de cette initiative, principalement dédiée à notre survie collective, au regard des désastres quotidiennement enregistrés ici et ailleurs du fait des dérèglements climatiques», a-t-il affirmé.

Le Chef de l’Etat a fustigé le comportement démissionnaire de certains parents face à leur responsabilité

Le vendredi 6 janvier, le tour est revenu aux corps constitués nationaux et les forces vives de la nation, d’échanger leurs vœux de nouvel an avec le Chef de l’Etat. «Vous êtes tout au Congo qui est tout pour Vous», a déclaré Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale.
«Comment peut-on être insensible à votre volonté chevillée au corps de conduire le Congo vers le développement et l’émergence?», s’est-il interrogé.
Plus que tout, a-t-il dit, «Denis Sassou-Nguesso est un homme d’engagement. L’engagement, pour maintenir, sur l’ensemble du territoire national, la paix et la tranquillité, la stabilité et la sécurité acquises au prix de moult sacrifices. C’est gagné par une vive émotion que l’on peut contempler et admirer ce qu’est devenu le Congo transfiguré par la main habile de l’Homme des actions concrètes. Pour tout dire, le Congo d’aujourd’hui n’est pas le Congo d’hier».
Prenant la parole, le Chef de l’Etat a souligné l’engagement et partagé l’optimisme des corps constitués nationaux sur l’avenir du pays.
Il a salué l’appréciation positive des progrès accomplis sur la voie du développement, notamment la construction des infrastructures évoquées par Isidore Mvouba.
Toutefois, il a reconnu que beaucoup reste à faire. «Nous nous y attelons même si, de nos jours, le coût des infrastructures atteint des seuils particulièrement onéreux», a-t-il indiqué.
Le Chef de l’Etat a appelé les forces vives de la nation à quitter, de manière pérenne, le cycle ruineux de construction, destruction et reconstruction pour consolider les acquis. Il a, pour cela, fustigé les actes de vandalisme perpétrés contre le patrimoine public et les constructions anarchiques qui exposent à la destruction des ouvrages importants.
S’agissant de la criminalité en milieu juvénile, il a estimé que celle-ci demeure un problème préoccupant. «L’on compte, parmi les jeunes auteurs de crimes en bandes organisées, des enfants mineurs âgés de moins de 12 ans. Ces dérives prennent corps et se développent sous le regard impuissant des parents démissionnaires face à leurs responsabilités», a déclaré Denis Sassou-Nguesso.

Cyr Armel YABBAT-NGO