Le Président de la République Denis Sassou-Nguesso, assisté de son épouse Antoinette, a reçu le 4 janvier 2025 les vœux de bonne et heureuse année des corps constitués nationaux et des forces vives de la Nation.
Devant le couple présidentiel, Henri Bouka, premier président de la Cour Suprême, est revenu sur le dernier message sur l’état de la nation du Chef de l’Etat, devant le Parlement réuni en congrès, notamment sur le devenir de la jeunesse et sur le rôle et la responsabilité des aînés, les nécessaires réformes à opérer, la conduite de la politique de la Nation, la paix, la tranquillité, la sécurité et le vivre ensemble,

Pour lui, la jeunesse ne peut espérer jouer demain un rôle décisif quant au destin de la nation si aujourd’hui elle est à l’origine de tant d’égarements et de maux déplorés, «autant d’agissements et de comportements qui peuvent, si l’on n’y prend garde, porter un coup fatal à la tranquillité, à la sérénité, au vivre ensemble, à la liberté conquise de haute lutte et surtout, à la paix retrouvée, après les drames vécus, drames que nulle personne, nul groupe de personnes ne doit oublier… d’où le rôle éminemment salvateur des aînés dans l’encadrement de notre jeunesse, d’où le ressaisissement de notre jeunesse en abjurant, elle-même, très fermement, tous ces comportements déviants qui endeuillent de nombreuses familles, jettent de l’émoi ici et là, en particulier, dans les grandes agglomérations urbaines, portent atteinte, comme ce ne fût jamais le cas, nous venions de le dire, à la tranquillité publique et menacent gravement le vivre ensemble et la paix civile», a-t-il déclaré.
Et d’ajouter: «Il incombe donc aux aînés que nous sommes, réfléchissons-y de manière assidue, sans nul complexe, de prendre toute la mesure des périls auxquels peut être exposée la Nation si nous les aînés capitulons devant les hérésies criminelles auxquelles les esprits faibles veulent trouver les explications fantaisistes et populistes… le réflexe qui consisterait à s’en remettre aux seuls pouvoirs publics n’est pas un réflexe responsable; à la limite, l’on dirait qu’il est défaitiste parce que, justement, les pouvoirs publics, c’est nous, les aînés, qui les tenons et qui les animons».
Henri Bouka a également parlé de la paix, condition du progrès, d’un mieux vivre, d’un avenir radieux et prospère, dans un pays stable et démocratique. Il a appelé la frange de la jeunesse qui se marginalise à se ressaisir et à revenir sur le droit chemin.
Le premier président de la Cour Suprême a égrené quelques succès engrangés 2024, ainsi que des contreperformances. «Tout n’est toujours pas rose dans la vie d’une Nation. les contre-performances, il faut les connaître, il faut se les approprier pour leur apporter les meilleurs antidotes. La fourniture d’électricité notamment à Brazzaville et à Pointe-Noire, la desserte en eau potable en particulier dans les grandes agglomérations ont eu droit à des mots justes, de votre part», a-t-il rappelé.
Pour Henri Bouka, les forces vives de la nation savent que pour des victoires plus nombreuses, pour des succès plus éloquents, la Nation, en ce qu’elle compte de forces mobilisables, doit se mobiliser autour de son Chef: «C’est notre posture, Excellence, en ces temps-ci; c’est là la posture de la Nation silencieuse qui refuse d’être divertie par quelques tentatives opportunistes de récupération de nos difficultés conjoncturelles».
Dans sa réplique, le Chef de l’Etat a indiqué que les difficultés que traverse le pays et qui, sans être propres seulement au Congo, sont inhérentes à un contexte international fondamentalement marqué par une crise persistante de l’économie mondiale.
Le Président de la République a insisté sur le vivre-ensemble. Dans sa mise en œuvre, a-t-il dit, «l’on travaille en concertation pour faciliter l’émergence de valeurs communes qui contribuent à la paix et à la cohésion sociale. Les premières valeurs sont celles prônées par notre devise: unité-travail-progrès. Il y a les valeurs et les principes partagés, comme la solidarité, la tolérance, la justice, la responsabilité individuelle ou collective, entendue comme le devoir de répondre de ses actes. Nous avons la mission de partager et de protéger ces valeurs et ces principes, y compris en utilisant les rouages traditionnels, tels les chefferies coutumières, les autorités religieuses, les femmes, les jeunes, etc… ».
Pour le Chef de l’Etat, le vivre ensemble devrait aider à construire la citoyenneté, considérée par-là comme l’«honneur et la fierté d’être congolais ainsi que le patriotisme, défini comme notre dévouement au Congo notre pays, que Nous reconnaissons comme notre Patrie».
Il a invité les Congolaises et les Congolais au respect de l’autre, de la chose publique, et du bien public, en mettant fin aux actes récurrents d’incivisme perpétrés, entre autres, sur les infrastructures de développement et les équipements de base acquis à grands frais et au prix d’importants sacrifices. Et les a, en outre, appelés à assumer leur responsabilité car, «dans notre marche vers le développement, le Congo attend de chacun qu’il fasse son devoir», a-t-il conclu.
Cyr Armel
YABBAT-NGO