La quatrième assemblée générale de la Conférence des supérieur(e)s majeur(e)s au Congo (CSMC) a eu lieu du 14 au 17 septembre 2021, à Djiri chez les franciscains, sur le thème: «Pour une Eglise synodale: communion, participation et mission». A l’issue de cette assemblée générale, sœur Josiane Moukoko, supérieure de la congrégation des sœurs de Saint Joseph de Cluny, a été élue présidente de la CSMC succédant ainsi au père Brel Daouda Malela qui a conduit les destinées de cette institution pendant un mandat de trois ans. Au nom de la mixité et de l’alternance, désormais, un religieux et une religieuse s’alterneront à la tête de cette institution des supérieur(e)s majeur(e)s au Congo.

La messe d’ouverture de ces assises a eu lieu mardi 14 septembre 2021, en la fête de la sainte Croix glorieuse, dans la chapelle des sœurs Clarisses de Djiri. Présidée par Mgr Angel Miguel Olaverri, archevêque de Pointe-Noire, chargé de la vie consacrée au sein de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), la messe a été concélébrée par les pères Brel Daouda Malela, président sortant de la CSMC, vicaire épiscopal chargé de la vie consacrée, Andrea Giovitta, chargé d’affaires à la Nonciature apostolique du Congo, Raphaël Bazebizonza, supérieur des jésuites au Congo, et par plusieurs prêtres religieux, supérieurs ou délégués de leurs congrégations religieuses respectives. Avec l’animation des sœurs Clarisses, la messe a connu la participation des religieuses supérieures ou déléguées de leurs congrégations respectives.
Dans son homélie, Mgr Miguel a dépeint l’importance de la croix dans la vie chrétienne: «La fête de la Croix glorieuse que nous célébrons aujourd’hui nous invite à entrer dans un des paradoxes de la foi chrétienne. Nous sommes conviés à contempler la Croix et la mort de Jésus. Non comme un lieu de souffrance comme le Vendredi saint, mais comme une source de vie, une source de guérison pour chacun de nous. Ce paradoxe difficilement compréhensible pour ceux qui ne partagent pas notre foi, l’est aussi pour beaucoup de chrétiens. La foi chrétienne nous donne à contempler l’horreur du supplice de la Croix. Il y a quelque chose d’un peu surprenant dans l’évangile que nous venons de proclamer et d’acclamer. Cette comparaison entre le serpent de bronze et le Christ en croix. Est-elle vraiment pertinente, est-elle vraiment possible? Peut-on mettre en parallèle cet objet inanimé de bronze et un homme plein de vie cloué au bois de la croix? Il me semble que la comparaison nous invite à comprendre ce contraste. La source de notre joie, de notre action de grâce, c’est à cause de cela que nous célébrons l’eucharistie. La Croix manifeste ces deux dimensions : Dieu en nous et nous en Dieu. Dieu n’a pas envoyé son fils pour condamner le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui. Prenons notre Croix et suivons le Christ.»
Vers la fin de la messe, père Brel Daouda Malela a remercié l’archevêque de Pointe- Noire, pour avoir accepté de présider cette eucharistie, ses confrères prêtres ayant concélébré et les religieuses ayant participé à cette messe..
Après, la cérémonie d’ouverture officielle de cette quatrième assemblée a eu lieu chez les frères franciscains, à Djiri. Elle a été marquée par trois allocutions: celle du père Brel Daouda Malela, du père Andrea Giovitta, et celle de Mgr Angel Miguel Olaverri.
Dans son mot d’usage, le père Brel Daouda Malela a affirmé: «L’Eglise parle de la nouvelle évangélisation comme d’une action devant marquer la continuité de la mission du Christ dans les contextes de temps et d’environnement admirablement adaptés. Loin de créer, de susciter des débats controversés, l’Eglise soutient et encourage avec force la nouvelle évangélisation: «une nouvelle manière de regarder, de vivre la mission de l’annonce de la Parole de Dieu, dans le contexte présent.» «La vie consacrée nous oblige au témoignage chrétien, dans toute sa teneur pour qu’en réalité, le monde soit notre terrain d’actions efficaces, notre espace permanent pour faire la riche expérience avec Dieu.» «Cette quatrième assemblée générale de la CSMC s’inscrit dans cette dynamique d’une vie consacrée à la manière d’une Eglise synodale témoignant d’une participation à la mission de l’évangélisation et vivant une vraie communion.», a-t-il déclaré.
A sa suite, le père Andrea Giovitta a souligné: «La créativité de Don Bosco a généré Mgr Miguel. La créativité de votre fondateur a généré vous-même ; et votre communauté d’aujourd’hui. La créativité ne peut pas être séparée de l’être génératif. Cela va rester une idéologie. Prenez-le comme mot d’encouragement pour cette nouvelle année pastorale qui va bientôt commencer dans vos différentes structures. Le temps de la synodalité est à ne pas confondre avec la démocratie ou l’égalité. La synodalité est l’invocation de l’Esprit Saint par tous les baptisés pour calibrer nos propres pas en lui et avec lui.»
Dans son allocution Mgr Miguel Angel Olaverri a rappelé que «La vie religieuse est importante dans le monde pour se situer dans une perspective missionnaire. Cela est important parce qu’il y a des congrégations qui sont typiquement missionnaire. D’un noviciat, on peut t’envoyer dans les quatre coins du monde. L’esprit missionnaire est un esprit fondateur de l’esprit de Jésus. Est-ce que nous sommes ouverts aux laïcs. C’est grâce aux laïcs que nos communautés ont été soutenues. La mission à laquelle nous sommes appelés, comment la remplissons-nous ? Nous sommes tous dans un élan missionnaire. A travers notre charisme, nous devons développer le regard de Jésus.»
Plusieurs conférences ont émaillé ces différents jours de cette quatrième assemblée générale.
Avec l’élection de sœur Josiane Moukoko, en qualité de présidente de la CSMC, pour un mandat de trois ans, les supérieurs religieux du Congo ouvrent un nouveau chapitre d’envoi en mission.

Gislain Wilfrid BOUMBA