Après huit ans d’hibernation, et axée sur le thème: ‘’Apport des instruments de musiques traditionnelles à la rumba congolaise’’, la 6è édition du Festival populaire international de musiques traditionnelles ‘’Feux de Brazza’’, a été officiellement lancée le 7 décembre dernier à l’esplanade du Centre national de radio et de télévision (CNRTV) à Nkombo, un quartier de Djiri, le neuvième arrondissement de Brazzaville. C’était dans une ambiance festive et époustouflante, devant un nombreux public, sous les auspices de Lydie Pongault, ministre en charge de l’Industrie culturelle, de différentes personnalités et invités, ainsi que des artistes venus de divers horizons.

Dans son mot de bienvenue Ida Victorine Ngampolo, administrateur-maire de Djiri, a salué le choix porté sur son arrondissement pour abriter cet évènement. Pour sa part, le Pr Mbuyamba Lupwishi, président du Conseil africain de la musique (CAM), parrain du festival a magnifié ce rendez-vous grandiose que le public réclamait tant, et pour lequel les artistes brûlaient grandement d’envie. Romuald Mbepa, directeur général adjoint des ‘’Feux de Brazza’’, a souligné: ‘’Après une longue périoe d’hibernation, ‘’Feux de Brazza’’, renoue avec sa tradition. (…) Les passions exprimées par la musique sont sans doute mons évidentes, mais peut-être plus fortes que celles verbalisées. Elles expriment une autre vision du monde’’.

L’ambiance était à son comble durant le festival
L’ambiance était à son comble durant le festival

Avant de déclarer ouverte la 6è édition du Festival ‘’Feux de Brazza’’, la ministre Lydie Pongault a réaffirmé son soutien indéfectible aux organisateurs de ce festival: ‘’Aujourd’hui est un beau jour pour nous puisque le festival ‘’Feux de Brazza’’ renaît de ses cendres, donc revit dans le domaine culturel de notre pays. Nous manifestons un très grand engagement pour promouvoir nos traditions et nous devons en être fiers. Et l’un des moyens de manifester notre fierté est de les célébrer. Je souhaite vivement que toute la population de Brazzaville profite de ces moments agréables que nous allons passer avec le festival‘’. Et ce qui veut-dire, a-elle indiqué, ‘’nous manifestons un très grand engagement, pour promouvoir nos traditions’’.
Après la remise du flambeau par un artiste au DGA du festival, qui, à son tour, l’a remis à la ministre Pongault, avant de le remettre à nouveau à l’artiste. Le tout suivi par l’entonnement des hymnes du Congo et de l’Union africaine par le Choeur des Séraphins de Mme Alphonsine Atta, la fête pouvait commencer! Ecrans géants, feux, lumières, sons, chants, pas de danses, instruments traditionnels divers, tous les artifices étaient réunis pour faire vivre la musique traditionnelle africaine, et notamment congolaise. Avec d’emblée, les sons de tam-tams et les déhanchements des artistes du groupe Musée d’art, tous munis d’un flambeau allumé.
Peu après, le public a eu droit à une brochette de groupes et d’artistes, avec divers numéros et tableaux alléchants: Akim Condor; Kiburikiri, Ballet Pende; Eyenge boye; Bana ba téké; Dj César. Pendant environ cinq heures, le public s’est délecté des sons de la musique traditionnelle, dans une ambiance interminable et à couper le souffle, sous les acclamations d’un public visiblement satisfait. Excepté les spectacles à ciel ouvert qui ont eu lieu dans la soirée à l’esplanade de CNRTV, jusqu’au 9 novembre, des ateliers et des conférences ont été organisés, ainsi que la signature d’un protocole relatif à la création d’un Réseau des Festivals traditionnels d’Afrique centrale (REFTRAC), dont le but est, entre autres, de favoriser la circulation des artistes, et la mise en place d’un marché régional des spectacles de musiques tradtionnelles.
Cette 6è édition du Festival ‘’Feux de Brazza’’, s’est achevé, le 10 décembre dernier, à la Résidence Elonda à Kintélé, par un bal dansant, animé par l’orchestre les Bantous de la capitale, ceci en référence au thème de ce festival qui fait allusion à la rumba, et conformément à la politique nationale de promotion de la rumba congolaise, inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO en 2021. Ce festival qui a tenu ses promesses, s’est achevé en beauté, le 10 décembre, à la Résidence Elonda, à Kintélé, sous la houlette de Pascal Moussodji, directeur de cabinet de la ministre en charge de l’Industrie Culturelle.
(A suivre).

Alain-Patrick
MASSAMBA