Placée sous le thème:’’Culture comme moteur d’intégration et élément de la diversification des économies dans la CEMAC’’, la 7e édition du Festival international de théâtre, danse et cirque du Congo Maloba s’est déroulée du 28 avril au 3 mai 2025 à Brazzaville. Elle a permis de faire vivre la culture congolaise, africaine et du monde.

Le Cameroun, à travers son Théâtre national, a été l’invité d’honneur de cette édition. Pour sa participation, ce pays a mis les petits plats dans les grands en confiant la mise en scène de la pièce ‘’La Dernière Aimée de Rabiatou Njoya’’, d’Ambroise Mbia. L’évènement a été rehaussé de la présence de Mme la première secrétaire de l’ambassade du Cameroun au Congo.

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La compagnie Zouria Théâtre venue du Cameroun

Pendant la soirée, le public venu nombreux a eu comme plats de résistance, l’animation du groupe féminin Racines d’Afrique, l’extrait de spectacles les Feux de danses avec Astrid Mikoko, dont le groupe a fait étalage d’une série de numéros, ponctués par des mouvements de corps spectaculaires qui ont tenu le public en haleine. A cela, il faut ajouter la pièce théâtrale: ‘’Ionesco Suite’’ d’Eugène Ionesco, mise en scène par Emmanuel Demarcy-Mota, spectacle présenté par la compagnie Zouria Théâtre venue du Cameroun, en collaboration avec ses partenaires: l’Institut français du Cameroun; le Théâtre de la ville de Paris (France). Ce spectacle a illustré la portée universelle et la puissance intemporelle du théâtre de l’absurde. Pendant environ une heure, cette pièce a mis en exergue les grandes idées de l’auteur, dont la difficulté d’être, l’arbitraire du langage et les luttes de pouvoir. Cette pièce a révélé aussi la vulnérabilité et la plaisanterie de la condition humaine…Créée en 2005, la pièce a déjà été jouée dans plus de quinze pays. Elle est portée par l’énergie d’un travail de laboratoire sur le jeu d’acteur et la matière ionescienne.
Hugues Serge Limbvani, directeur du festival Maloba, a exhorté les autorités à combler les demandes des jeunes, en organisant des spectacles dans les quartiers. ‘’En privilégiant’’ ‘’Les loisirs sains pour le bien-être des populations’’, nous avons placé l’humain, la paix sociale et le développement durable au coeur de notre programmation. ‘‘Ce thème a résonné dans chaque activité, chaque spectacle, chaque rencontre que nous avons partagée’’, a-t-il relevé.
Pour Emeraude Kouka, conseiller aux arts et aux lettres de la ministre Congolaise en charge de l’Industrie culturelle, ‘‘le festival Maloba est une carte vivante: celle des respirations partagées, des langues qui s’interpellent, des corps qui osent l’insubordination poétique. Maloba, ce sont des mondes en conservation, qui refusent les frontières comme in refuse le mutisme’’.
La cérémonie a été également ponctuée par la remise d’attestations à certains doyens du théâtre africain qui ont marqué l’histoire, au nombre desquels Ambroise Mbia du Cameroun, le doyen Vincent Mamba Chaka de la Centrafrique et Matondo Kubu Turé du Congo.

Alain-Patrick
MASSAMBA