L’ONG Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT Congo) et la Fédération internationale de l’ACAT (FIACAT) ont organisé le 21 octobre dernier à Brazzaville une rencontre axée sur l’importance du financement des activités de réinsertion sociale et économique des personnes détenues au Congo.

Bâtir une stratégie pour mobiliser les fonds, en vue de promouvoir la politique de réinsertion sociale et économique des détenus, pour prévenir la récidive et protéger la communauté ont été l’objectif que s’est fixé l’ACAT en organisant cette rencontre. Selon l’ONG, le ministère de la Justice qui devrait garantir le financement des activités de réinsertion et lutter contre la récidive n’accorde que des moyens très limités. Face à cette situation, l’ACAT et la FIACAT ont décidé d’associer d’autres acteurs de la société civile, pour étudier les possibilités de financement des programmes de réinsertion.
Pour Christian Loubassou, président de l’ACAT-Congo, il s’agit entre autres d’impliquer les autres partenaires (privé et associatif) au financement des programmes de réinsertion et de développer des synergies d’action entre partenaires pour le financement de ces programmes. «Dans la majorité des maisons d’arrêt, en l’occurrence celles de Brazzaville, les ateliers de menuiserie, de soudure, de couture, de coiffure et de maraîchage sont dépourvus de tout; pas de machines, manque d’encadreurs, d’intrants, etc., sans aucune autre opportunité de créer des nouvelles activités. Tandis qu’une réinsertion réussie doit mettre le détenu à l’abri de la récidive.»
Après deux thèmes centrés sur la mobilisation des fonds et subventions, des échanges ont permis aux différents acteurs sociaux d’être sensibilisés à la situation de la réinsertion sociale et économique des détenus au Congo. Ils se sont appropriés cette problématique dans leurs entités respectives et ont élaboré des plans d’action pour soutenir le ministère de la Justice.

Germaine NGALA