La paroisse Saint Joseph de Tout pour le peuple, dans l’archidiocèse de Brazzaville, située dans le quartier Ngamakosso, dans le 6e arrondissement Talangaï a célébré dimanche 20 mars 2022, 3e dimanche du temps de Carême, le 35e anniversaire de sa fondation, par une messe unique à 9h45. Une paroisse fondée le 19 mars 1987 par le père Jean-Marie Grivaz, missionnaire de la Congrégation du Saint-Esprit d’origine française. L’eucharistie était présidée par Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville qui a effectué sa première visite pastorale et canonique dans cette paroisse. A ses côtés, il y avait les abbés Charel Tsina Matsontso et Christophe Maboungou, respectivement, curé et recteur du Grand séminaire de philosophie Mgr Georges Firmin Singha.
Cette messe a été animée par la chorale chœur père Jean-Marie Grivaz, composée des chantres des chorales Saint Joseph, Agneau de Dieu et Sainte miséricorde de Calcutta, jumelées. Les fidèles laïcs du Christ eux, arborant les chemises blanches et tee shirts blancs flanqués de l’effigie de Saint Joseph, «Tata mobokoli», décorés pour la circonstance, se sont mobilisés tôt le matin pour ne pas manquer une seule place assise, tous chantant dans la liesse générale. Avant la célébration de cette messe, l’archevêque a béni l’ambon, lieu de lecture et de proclamation de la Parole de Dieu (lecture et évangile), réaménagé en marbre. Aussi, l’autel de la messe sert à la célébration de l’eucharistie. Puis, la coryphée a donné la symbolique de ce triple événement: 3e dimanche du temps de Carême, célébration du 35e anniversaire de la paroisse et première visite pastorale de Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou.

Il est 9h45 lorsque les enfants de l’autel en procession avec le clergé font leur entrée dans l’église au rythme du chant «Yérusalem mbongo mbata» en langue Makoua, exécuté par la chorale chœur père Jean-Marie Grivaz. Quand le chant a pris fin, suivi de la salutation par l’archevêque, c’est M. Daniel Oba, vice-président du Conseil pastoral paroissial qui a pris la parole. «Commémorer, c’est aussi, ne pas oublier», a-t-il rappelé. «Depuis sa fondation, la paroisse a donné à l’Eglise du Congo six prêtres et cinq religieuses. Trois séminaristes sont encore en formation et un diacre, en vue du presbytérat. Elle dispose de 19 mouvements d’apostolat, dont onze pour les adultes et huit pour les jeunes. Dans son histoire, 9.169 chrétiens ont été baptisés et 141 ont reçu le sacrement de confirmation. Une école primaire fait partie du patrimoine de la paroisse, mais sa gestion échappe au contrôle du Conseil pastoral paroissial et à l’équipe presbytérale. Cependant, la paroisse ne dispose pas de structures d’encadrement et d’animation de la jeunesse, du genre: bibliothèque ou la salle multimédia. Dans les perspectives, il s’agira d’installer un dépôt pharmaceutique afin d’épargner aux paroissiens de parcourir de longues distances pour se procurer un médicament. Aussi, l’église devient trop étroite et son agrandissement s’impose avec la construction de la mezzanine», a-t-il dit.
Puis, la messe proprement dite s’est poursuivie. Dans son homélie et s’appuyant sur les textes bibliques du jour, Cf. (Exode 3, 1-5; 1Cor. 10, 1-6 et Luc 13, 1-9), Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou a souligné trois vertus: tendresse et pitié, car la bonté de Dieu est infinie; Dieu nous appelle à la conversion et à l’obéissance. Ainsi, il a invité les fidèles laïcs du Christ à la conversion véritable et à la confession, car Dieu est amour et non indifférent. Chaque chrétien a l’obligation de se confesser à un prêtre, quelles que soient les circonstances.
Enfin, l’archevêque a informé le peuple chrétien, qu’un questionnaire de réflexion est mis à la disposition des mouvements d’apostolat et autres personnes de bonne volonté pour la bonne marche de notre Eglise particulière de Brazzaville. Les conclusions de ce questionnaire seront débattues lors de l’assemblée spéciale qui réunira tous les prêtres résident tant à Brazzaville qu’à l’étranger, du 26 juin au 2 juillet 2022. Avant la fin de la messe, le curé de la paroisse a rappelé: «La visite de Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou dans notre paroisse obéit aux dispositions du Canon 375 paragraphe 5 qui stipule que les évêques, successeurs des apôtres, ont l’obligation d’aller dans les zones périphériques existentielles pour réconforter et raffermir la foi des chrétiens. Notre paroisse a connu un moment de fermeture autorisée par Mgr Barthélemy Batantu, d’illustre mémoire, suite aux actes de braquage des prêtres perpétrés lors des événements socio-politiques qu’a connu notre pays en 1997. Mais pour tout cela, il faut mettre tout en commun» a conclu l’abbé Charel Tsina Matsontso. Puis, un hommage a été rendu à Paul Kitoko, premier président du Conseil paroissial, présent à cette messe.
La fin de la messe a été marquée par une procession jusqu’à la Grotte mariale qui juxtapose l’église.
Une fête comme on sait les réussir chez nous, avec chants, danses et le rituel repas qui clôture ces moments de joie.
Pascal BIOZI KIMINOU