L’une des deux chorales de la basilique Sainte-Anne du Congo, Sr Auxane anciennement appelée Huerfanos d’Auxane a pleuré récemment sa marraine, Mme Julia Nicole Bouya née Ngombe Ebassa, décédée en France, le 18 septembre 2021. A Brazzaville, une messe des funérailles précédant ses obsèques au cimetière du Centre-ville a été présidée par Mgr Anatole Milandou, archevêque métropolitain de Brazzaville, entouré de NN.SS.: Victor Abagna Mossa et Urbain Ngassongo, respectivement archevêque métropolitain d’Owando et évêque de Gamboma.

Julia Nicole Bouya
Mme Julia Nicole Bouya

Après le rapatriement à Brazzaville de sa dépouille dimanche 26 septembre, la messe des funérailles de Mme Julia Nicole Bouya a rassemblé en la basilique Sainte-Anne du Congo, mardi 28 septembre 2021, le couple présidentiel, les présidents des deux chambres du Parlement, les membres du gouvernement et d’autres corps constitués, le veuf Jean-Jacques Bouya, ministre de l’Aménagement du territoire, des infrastructures et de l’entretien routier et ses enfants Amanda, Rita, Junior et Sarah et beaucoup d’autres membres du peuple de Dieu venus lui rendre un dernier hommage. Parmi les prêtres y ayant concélébré: les abbés Donatien Bizaboulou, recteur de cette basilique, Gervais Protais Yombo, curé de la paroisse Notre-Dame de l’Assomption d’Oyo, prédicateur du jour.
Née le 9 mars 1970, la disparue «laisse un grand vide dans les cœurs des membres des familles Ngombe et Bouya, de toute la famille présidentielle, ainsi que parmi les amis et connaissances», d’après l’abbé Yombo, qui a prêché sur le grand pardon entre ses deux familles (Sg 4,7-15; Mt 22,35-40). Elle avait en effet des liens de parenté avec le président Denis Sassou-Nguesso à travers son époux.
Le prêtre a exhorté le peuple de Dieu à méditer sur le plus grand commandement, la question du docteur de la loi à Jésus qui se justifie par le fait que la loi juive avait 613 préceptes à mettre en pratique, en dehors des dix commandements de Moïse. «C’est ainsi que Jésus résume toutes nos priorités en deux: l’amour de Dieu et du prochain», a dit l’abbé Gervais Yombo.

Le couple presidentiel sinclinant devant la depouille
Le couple présidentiel s’inclinant devant la dépouille

«Voici le jour que fit le Seigneur pour que chacun de nous s’interroge sur la qualité de sa relation avec Dieu. Le Dieu de Mme Julia Nicole Bouya, c’est Celui-là même qui a appelé chacun de nous à l’existence. Avec un peu de méditation, on ne devrait pas oublier que notre souffle de vie est un don de son amour et non l’œuvre du hasard. C’est lui, en effet, qui nous a également fait le don de la famille, des frères et des sœurs, sans aucun mérite de notre part», a rappelé le prêtre. Il a souligné que «notre cœur, nos pensées et nos forces lui appartiennent», et que «toute notre vie est censée être une offrande agréable à Dieu».
Chrétienne catholique, Julia Nicole native de Makoua (département de la Cuvette) «n’avait pas épousé un ministre, mais un jeune Congolais qui, par la grâce de Dieu, a été élevé à des hautes fonctions au niveau de l’Etat. Marraine de la chorale Huerfanos d’Auxanne de Sainte Anne et de beaucoup de prêtres, elle n’hésitait pas à traduire son amour pour Dieu à travers des œuvres de charité». L’abbé Yombo a révélé que la disparue a beaucoup aidé le Grand séminaire de théologie Cardinal Emile Biayenda durant son rectorat, et qu’elle «était une passionnée des grottes mariales».
Cette passion pour la mère de Jésus «a été couronnée par une belle œuvre spirituelle qu’elle laisse aux fils et filles de Marie, la grotte Notre-Dame du Perpétuel secours à Mouembe», village de son mari. «Elle tenait tellement à cette œuvre au point que, même dans son agonie, elle ne cessait de recommander son inauguration à son mari, l’invitant à en prendre jalousement soin».
C’est le deuxième deuil d’un être cher pour le ministre Bouya, après le décès de son neveu Jean Didier Elongo. Au nom de la Conférence épiscopale et de toute l’Eglise catholique au Congo, Mgr Anatole Milandou lui a présenté les condoléances.

Aristide Ghislain
NGOUMA