Le dimanche 9 janvier 2022, en la fête du Baptême du Seigneur, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville, a pris son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre de la chrétienté de la paroisse Saint Jean-Baptiste de Talangaï. Ceci, dans le cadre des visites pastorales et canoniques amorcées depuis quelques semaines dans les paroisses de l’archidiocèse, après sa prise de possession canonique du siège archiépiscopal métropolitain le dimanche 21 novembre 2021. Au cours de l’unique messe célébrée à 10h et animée par la chorale Saint Jean-Baptiste (fusion des chorales Echo du désert et Le Jourdain) et la schola populaire, l’archevêque a administré le sacrement de baptême à 94 bébés et enfants.

Les nouveaux baptisés portés par leurs parrains ou marraines
Les nouveaux baptisés portés par leurs parrains ou marraines

Dans son homélie en lingala, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou a insisté sur le baptême de Jésus qui n’est que le passage de témoin entre Jean le Baptiste, et qui marque le début de son ministère. L’archevêque s’est appesanti sur le baptême de Jésus pour expliquer le baptême des petits enfants. «Si déjà les parents donnent tout ce qu’il faut à leurs nouveau-nés à l’image du lait maternel et autres produits laitiers pour leur croissance physique, pourquoi ne le serait-il pas pour leur croissance spirituelle? Dans certaines paroisses que j’ai visitées, la chrétienté m’a fait savoir qu’elle est habituée à administrer le sacrement du baptême aux bébés à la fête de Noël. Je puis vous dire que Noël n’est pas la fête des enfants, c’est une invention des marxistes léninistes. A Noël, Jésus n’a jamais reçu des jouets quelconques comme cela est devenu monnaie courante dans nos habitudes d’aujourd’hui. C’est plutôt les rois mages qui sont allés offrir de l’encens, de la mire et du parfum au nouveau-né Jésus l’Emmanuel. Nous devons changer nos habitudes, il faut savoir innover et je crois que dans nos paroisses, le baptême des bébés pourrait être administré le jour du baptême de Jésus, pour être conforme aux Saintes écritures», a souligné l’archevêque.
Vers la fin de la messe, l’archevêque a remis au curé de la paroisse une enveloppe de 400.000 F. Cfa, un don reçu d’un bienfaiteur qui pourrait aider les paroissiens à achever des travaux de la maison du cinquantenaire. Les dons apportés par les mouvements d’apostolat et autres commissions pendant l’action de grâces pour soutenir les actions pastorales de l’archevêque, ont été acheminés à la maison des séniors Paul Kamba à Poto-Poto, le troisième arrondissement de Brazzaville.
A signaler aussi que cette visite pastorale a été précédée d’une rencontre citoyenne samedi 8 janvier au cours de laquelle, l’archevêque s’est adressé au Conseil pastoral paroissial et aux représentants ou délégués des mouvements d’apostolat, ainsi que des commissions ou services. Dans un langage direct et le franc parlé qui le caractérise, l’archevêque a donné le sens d’un Conseil pastoral paroissial selon le Code de droit canonique, la constitution de l’Eglise. «Le Conseil pastoral paroissial est un organe consultatif, un conseil du curé qui en est le président. Il est composé des délégués de chaque mouvement d’apostolat et commissions spécialisées, des membres de droit qui sont le curé en qualité de président du Conseil et les vicaires, une religieuse, les membres élus après un vote à bulletin secret, les membres nommés par le curé. Le Conseil pour les Affaires économiques est l’organe du conseil pastoral. Il comprend un caissier, un gestionnaire, un juriste, un comptable. L’archevêque a aussi attiré l’attention des curés sur l’argent des intentions de messes qui doit être acheminé à la procure diocésaine qui se chargera de la redistribution équitable à tous les autres prêtres de l’archidiocèse qui n’ont pas assez de ressources. Ceci, pour ne pas marginaliser ceux des paroisses de la périphérie telles Mbé, Imvouba, Goma tsé-tsé etc., qui n’arrivent pas à engranger une certaine somme pendant les quêtes et autres intentions de messes. Travaillons la main dans la main pour relever les défis qui se présentent dans notre archidiocèse», a-t-il insisté.

Pascal BIOZI KIMINOU