Une pétition visant à tendre vers zéro déchet a été déposée vendredi 18 avril 2025 au cabinet du ministère de l’Assainissement urbain, du développement local et de l’entretien routier, pour inciter le gouvernement à trouver la solution à la situation d’insalubrité qui commence à perdurer à Brazzaville. Cette demande est portée par l’ONG Protecting environnement association (PEA) qui a organisé une conférence de presse sur le suivi des politiques publiques en matière de gestion durable des ordures ménagères à Brazzaville.
La pétition dite ‘’Zéro déchet’’ a recueilli 2000 signatures. Rédigée dans le cadre du projet «Plaidoyer sur la gestion durable des ordures ménagères à Brazzaville» financé par l’Union européenne, par le truchement du PRECAP-CCOD (Projet de renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles des ONG membres du Conseil de concertation des ONG de développement et autres réseaux d’organisations de la société civile), elle porte sur l’amoncellement des déchets dans l’espace public; les problèmes de communication; le dysfonctionnement dans la chaîne de gestion des déchets; l’opacité sur les passations des marchés publics; le manque d’implication des acteurs concernés.
Lors de la conférence de presse, Serge Patrick Mvouama, coordonnateur du projet et président de l’ONG PEA (Protecting environment), a expliqué l’objectif du projet. Il s’agit de contribuer à l’amélioration de la gestion des ordures ménagères à Brazzaville, de pousser le Gouvernement de signer un contrat avec une société spécialisée pour remplacer Averda et de respecter les règles de transparence sur la passation des marchés publics.
Avant le dépôt de la pétition, l’équipe du projet a fait la ronde de quelques arrondissements de Brazzaville, notamment Makélékélé et Bacongo, pour y observer l’espace public. Elle a fait un constat alarmant de la situation actuelle, due aux tas d’immondices qui attirent des rongeurs et les insectes vecteurs des maladies telles que le paludisme et la fièvre typhoïde. Serge Patrick Mvouama a indiqué que «ces tas d’immondices produisent un gaz à effet de serre appelé le méthane. Ce gaz a un impact sur le climat. Du coup, il contribue au changement climatique. Quand les tas d’immondices ne sont pas bien gérés, l’opération d’incinération produit un gaz qu’on appelle la dioxine de carbone, un polluant agissant sur le changement climatique. Ce gaz contribue aussi à la pollution de l’air, et a aussi un impact sur la santé publique. Les immondices jonchant les rues obstruent les voies et les caniveaux et peuvent provoquer des inondations». L’insalubrité persiste à Brazzaville du fait que jusque-là il n’y a encore aucune agence qui a pris le relai après l’échec avec Averda, pour les activités d’assainissement, notamment le ramassage des déchets.
Ph.B.