Au terme d’une formation organisée du 14 au 19 avril 2025 à Brazzaville par le Centre national d’études et d’évaluation des projets d’investissement public (CNEEPIP), les participants ont plaidé pour l’intégration systématique de la dimension climatique dans la validation des études de faisabilité des projets d’investissement public.
Des cadres et agents du CNEEPIP ainsi que ceux venus d’autres structures publiques ont été formés aux procédures de prise en compte des aspects climatiques dans la validation des études des projets d’investissement public. La session a été initiée par le gouvernement congolais avec l’appui de la Banque mondiale, à travers le ‘’Programme accélérer la gouvernance institutionnelle et les réformes pour un fonctionnement durable des services (PAGIR)’’. Pendant six jours, les participants ont suivi une série d’exposés sur les indicateurs climatiques au niveau des outils de la procédure de maturation dans les études des cas. La formation a été animée par Michel Filon, consultant international de la Banque mondiale, spécialiste en gestion publique.
«La République du Congo est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, notamment en raison de ses vastes forêts tropicales, de ses zones côtières menacées par la montée des eaux et de la forte dépendance de sa population à l’agriculture de subsistance. Face à ces défis, le Gouvernement a amorcé des réformes importantes, à travers la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement durable et la contribution déterminée au niveau national (CDN). Ces documents orientent les investissements vers des secteurs clés: l’agriculture résiliente, la gestion durable des forêts, l’accès à l’énergie propre, la prévention des risques climatiques et la protection des zones humides. La gestion des investissements publics en lien avec le changement climatique est devenue une priorité mondiale», a déclaré Sylvain Lekaka, directeur de cabinet du ministre en charge de l’Economie, à l’ouverture des travaux.
A l’issue de l’atelier, les participants ont mieux appréhendé l’impact négatif du changement climatique et la nécessité de la prise en compte des aspects climatiques qui occupent très peu de place dans la validation des études des projets d’investissement public. Il est crucial de revisiter le modèle d’évaluation desdits projets en prenant en compte les aspects climatiques.
Au regard des défis, cela nécessite une planification stratégique, fondée sur des données fiables et une évaluation rigoureuse des projets. Les participants, après avoir renforcé leurs capacités en matière d’intégration des aspects du changement climatique, ont formulé plusieurs recommandations dont, entre autres, que chaque décision d’investissement public désormais intègre les risques climatiques et environnementaux, tout en veillant à ne pas contribuer à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
Ph.B.