Le projet Protecting environment association (PEA), avec l’appui financier de l’Union européenne (UE), a organisé une rencontre débat sur le thème: «Plaidoyer sur la gestion durable des ordures ménagères à Brazzaville». Avoir assez d’informations et recueillir l’opinion des pouvoirs publics pour comprendre les politiques publiques en matière de gestion des ordures ménagères au Congo afin de permettre aux organisations de la société civile d’élaborer un plaidoyer pour contribuer à améliorer la gestion durable des déchets, tel était l’objectif de cette rencontre qui s’est déroulée mercredi 29 janvier 2025 au Centre interdiocésain des œuvres (CIO), à Brazzaville.
Le débat a été dirigé par Serge Patrick Mvouama, coordonnateur du projet PEA. Deux exposés ont été développés. Le premier a porté sur «Les opportunités et stratégies du ministère des Finances, du budget et du portefeuille public pour financer la gestion des ordures ménagères au Congo», développé par Jared Kodi, collaborateur à la direction de la coopération. «Le ministère en charge des finances n’a pas vocation d’assurer l’assainissement. Cette responsabilité revient au ministère de l’Assainissement, pour la partie technique. Le rôle du ministère des Finances est de rechercher des financements nécessaires pour la gestion des ordures ménagères», a-t-il indiqué.
La seconde présentation a eu pour thème «Les actions de la direction générale de l’environnement en lien avec la gestion des ordures ménagères en république du Congo», avec pour conférencier Alain Noël Ampolo, directeur de la prévention des pollutions et des nuisances au ministère de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo. Il a affirmé que «le ministère de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo s’appuie sur certains aspects liés en matière de gestion des ordures au niveau du territoire national». En outre, il a indiqué que les outils juridiques utilisés pour la gestion des déchets de toute nature, dont entre autres, «la Constitution du 25 octobre 2015; les Conventions internationales qui permettent au pays d’être en lien avec les autres Etats sur la gestion des déchets, particulièrement les déchets transfrontaliers. Le ministère gère également les ordures à travers les Journées, notamment la journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin de chaque année pour la sensibilisation, ainsi que par les partenariats établis avec les entreprises qui gèrent les déchets. Le ministère en charge de l’environnement procède aussi à la réalisation des études d’évaluation environnementale pour connaître l’impact sur l’environnement, c’est-à-dire pour prévenir les dangers et les inconvénients sur la santé humaine».
A la fin de la rencontre, Serge Patrick Mvouama a précisé que «le PEA est venu pour faire face à la situation constatée sur le terrain qui est le morcèlement des déchets dans l’espace public qui ne cesse de s’accumuler». Cette situation, explique-t-il, justifie la mise en place par la société civile d’un groupe de plaidoyer financé par l’Union européenne sur la gestion durable des ordures ménagères en direction des décideurs.
L’étrangeté de cette rencontre a été l’absence du ministère de l’Assainissement, pourtant dûment invité. «Je peux dire que notre objectif n’a pas été atteint, surtout que le ministère clé a été absent, celui de l’assainissement», a déploré le coordonnateur du projet PEA. Dans son message à la population, il a invité celle-ci à se joindre aux ONG pour continuer à demander au Gouvernement de diligenter la signature d’un contrat avec une entreprise spécialisée en matière de gestion des déchets, pour remplacer la société Averda.
Le projet PEA est placé sous le contrôle du Conseil de concertation des ONG de développement (CCOD),
Ph.B.