La ministre du Plan, de la statistique, des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a lancé mercredi 5 mai 2021 à Brazzaville le projet de renforcement du système de supervision de la sécurité de l’aviation civile du Congo. Financé par le Gouvernement chinois dans le cadre du Fonds de coopération sud-sud et concrétisé par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), ce projet, dont le montant total est d’un million de dollars américains, invite les experts internationaux à fournir des formations aux techniciens et aux officiels congolais pour renforcer leurs capacités de supervision de la sécurité dans les domaines de la qualification du personnel, la délivrance des licences, l’exploitation des aéronefs et les services de la navigation aérienne.
Le directeur régional du bureau de l’OACI, Prosper Zo’Minto’o, a indiqué que l’initiative s’inscrit dans le cadre des actions prioritaires du secrétaire général pour mobiliser les ressources au sein de l’OACI, en établissant des relations avec des donateurs afin d’appuyer les Etats. Concernant le Congo, d’importants efforts ont été faits ces dernières années pour améliorer la sécurité aérienne. Cela a abouti à une augmentation significative du taux de mise en œuvre effective établie à la suite de la mission de validation coordonnée par l’OACI et conduite en juin 2019.
Le démarrage du projet a eu lieu en 2020. Trois experts ont été déployés pour fournir l’assistance prévue par l’Agence nationale de l’aviation civile du Congo (ANAC) en vue de soutenir l’amélioration continue de sa capacité de supervision de la sécurité de l’aviation civile. Les quinze formations prévues par le projet vont commencer à partir du 19 mai 2021.
De son côté, M. Yu, 1er secrétaire du bureau économique et commercial de Chine, représentant l’ambassadeur de Chine au Congo, a souligné qu’à travers ce projet, le Gouvernement chinois voudrait aider le Gouvernement congolais dans la construction d’un système bien efficace et complet de supervision de la sécurité de l’aviation civile afin de promouvoir le développement du secteur de transport aérien. Ce projet, a-t-il précisé, illustre encore une fois, la ferme volonté de la Chine d’épauler le Congo dans le développement de l’aviation civile.
Membre de l’OACI, a affirmé Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, le Congo s’est engagé résolument à améliorer son système de supervision de la sécurité de l’aviation civile avec pour ligne de mire les objectifs du Plan pour la sécurité de l’aviation civile dans le monde (GASP) et ceux de la déclaration d’Abuja. Ainsi, depuis plusieurs années, il s’active vers la stratégie de l’atteinte du taux de 80% de mise en œuvre effective des normes internationales de l’OACI, retenu pour tous les Etats africains d’ici 2022. «Notre pays a vu ses efforts être reconnus et encouragés, lorsque la dernière Mission de la validation coordonnée (ICVM) réalisée par l’OACI en juin 2019 a conclu à un taux de mise en œuvre effective des normes internationales de 66,99% en matière de sécurité aérienne. Cependant, cet élan est désormais ralenti par les effets pervers de la lutte contre la pandémie COVID», a -t-elle dit.
L’ensemble des acteurs du sous-secteur aérien du Congo est confronté à des défis et des besoins croissants liés à la continuité «de leurs activités et potentiellement à leur survie. Malheureusement, l’ANAC, chargée de la supervision de la sécurité et de la sûreté de l’aviation civile et donc catalyseur dans la mise en œuvre effective des normes internationales de l’OACI, n’est pas épargnée», a ajouté la ministre des Transports.

Aybienevie N’KOUKA-KOUDISSA