Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie CBI4, relative à la promotion des droits fonciers des femmes et impliquant les organisations des différentes sous-régions d’Afrique, un atelier de renforcement des capacités des organisations membres d’International land coalition (ILC) a été organisé du 4 au 5 mai 2021. Cet atelier qui a réuni les femmes de l’association Action communautaire des femmes autochtones du Congo (ACFAC), avait pour objectif de contribuer à la promotion et la défense des droits fonciers des femmes en Afrique centrale par les actions de plaidoyer.

C’est Mme Audrey Zita Mitata, 2e secrétaire du Conseil consultatif de la femme, représentante des populations autochtones qui a ouvert les travaux, assistée de Parfait Dihoukamba, président d’honneur du Conseil d’administration de l’ACFAC.
Dans son mot, le président d’honneur a souligné qu’International land coalition (ILC) est une organisation internationale qui regroupe les organisations de la société civile en incitant la femme à s’engager dans le développement. Le Congo, a-t-il insisté, participe aux assises internationales, mais la femme congolaise en général, celles des communautés locales et des populations autochtones en particulier, ne sont pas informées de toutes ces initiatives. L’ACFAC a pris le courage d’engager le Congo pour qu’il adhère à l’ILC.
A l’ouverture des travaux, Mme Audrey Zita Mitata a précisé que la mise en œuvre de la stratégie CBI4 est conduite par l’Organisation Wildaf Afrique centrale Afrique de l’ouest qui assure la coordination de la mise en œuvre des activités de cette stratégie. Elle a encouragé les femmes à participer dans les différents domaines de la vie sociale et active.
A l’issue de l’atelier, les femmes doivent s’organiser pour conduire les plaidoyers visant à la mise en œuvre des exigences de la charte des femmes dans les différentes réformes en cours en République du Congo. Les femmes leaders et leurs associations doivent se mobiliser pour défendre et promouvoir les droits fonciers en milieu rural.
Elles ont reconnu les faiblesses juridiques de la loi foncière, d’où la femme demande que dans les textes d’application il y ait une disposition sur les droits de terre des femmes rurales; elles ont apprécié de connaître l’ILC, et ont recommandé la mise en place d’une coalition ILC-Congo afin que leur voix soit entendue au niveau international. Au futur premier ministre, ces femmes recommandent d’œuvrer pour une meilleure représentativité dans la prochaine équipe gouvernementale.
Une commission Adhoc de six membres a été mise en place pour procéder à la rédaction des statuts et du règlement intérieur de l’ILC et préparer la prochaine assemblée générale qui sera tenue le 5 août 2021.
Mme Andrée Flore Kitoto, au nom de toutes les participantes, s’est dite satisfaite des conclusions de ces assises. Elle a également remercié les organisateurs et les partenaires financiers qui ont permis la réalisation de cette rencontre. Les femmes souhaitent que ce genre de réunion se pérennisent afin qu’elles obtiennent des résultats meilleurs pour changer les comportements des femmes congolaises dans la connaissance de leurs droits.
Mme Audrey Zita Mitata, clôturant les travaux, les a félicités pour le travail abattu et leur détermination à lutter pour leurs droits.

A. N’K-K