Le 24 décembre 2024, le Pape François a ouvert la Porte Sainte de la Basilique papale de Saint-Pierre de Rome pour l’ouverture de l’Année Sainte, sous le thème: «Pèlerins de l’espérance». Le dimanche 29 décembre en la fête de la Sainte famille, il a ouvert la Porte Sainte de la cathédrale Saint-Jean-de-Latran, donnant ainsi la possibilité aux Eglises particulières de vivre et de célébrer l’Année Jubilaire. Au Congo, le même rituel a été accompli dans les archidiocèses de Brazzaville et de Pointe-Noire, où leurs Excellences Bienvenu Manamika Bafouakouahou et Abel Liluala ont ouvert les Portes Saintes des cathédrales Sacré-Cœur et Saint-Pierre.

La Porte Sainte symbolise la porte du salut ouverte pendant l’année jubilaire afin que les pèlerins qui y rentrent puissent obtenir pieusement les indulgences plénières. Dans l’archidiocèse de Brazzaville, les journalistes œuvrant dans les structures d’Eglise qui n’ont pas pu se rendre à Rome, ont célébré le jubilé du monde de la communication le jeudi 23 janvier 2025. La Commission diocésaine des moyens de communication sociale a organisée, une tribune télévisée en direct de l’émission «Le Jour du Seigneur» diffusée sur les antennes de la chaîne DRTV et Co animée par MM. Jean-Claude Nkodia, de la Radio Maria; Pascal Biozi Kiminou, de La Semaine Africaine, et Alain Parfait Ouenabantou, de Radio Maria, avec la participation des abbés Vincent Massengo, vicaire général de Brazzaville; Brem Junior Kouebassala, vicaire à la cathédrale, et le père Yannick Essengué (Jésuite), directeur adjoint du Centre d’études et de recherches chrétiennes (CERC), ainsi que des religieuses, comme Arlette Bindika, Marie Noelle Effoula et Régine Mofila, sur la «définition du jubilé, les fondements bibliques, l’historique et les objectifs visés par le Saint Père François». Le 5 janvier 2025, devant des milliers de pèlerins venus à travers le monde, dont la délégation du Congo Brazzaville conduite par Mgr Abel Liluala, archevêque métropolitain de Pointe-Noire et président de la Commission épiscopale des moyens de communication sociale, était composée de quatre journalistes et trois prêtres; le Pape proclame tous les vingt-cinq ans, selon une ancienne tradition du Pape Boniface VIII qui remonte en l’an 1300. A la question de savoir pourquoi un jubilé du monde de la communication, le père Yannick Essengué a fait savoir que le Vatican enseigne que la communication est un service fondamental pour promouvoir la paix, le dialogue et la compréhension. Dans un monde souvent marqué par la division et les fake news, les communicateurs sont appelés à être des artisans de la vérité et des porteurs de lumière. Le Pape François rappelle que les bons communicateurs savent écouter et relier les cœurs. Leur mission dépasse la simple transmission d’informations; elle consiste à transformer les paroles en actes d’amour et d’espérance. La célébration du jubilé est de rendre grâce, de partager des témoignages et de renouveler leur mission.

Le Samedi 25 janvier en la salle de la catéchèse, des thématiques ont été développées autour du thème de l’année jubilaire par le père Yannick Essengué, appuyé par l’abbé Vincent Massengo. Ils ont axé leur communication sur «l’anthropologie de la communication», «le ministère de la parole de Dieu» ainsi qu’un petit commentaire de quelques aspects pratiques du tout dernier message du Saint-Père François. C’était en présence d’Albert Mianzoukouta, directeur de publication de La Semaine Africaine, et de quelques acteurs œuvrant dans le monde de la communication dans les paroisses, le tout ponctué par la messe célébrée en la chapelle des petites sœurs des pauvres, par l’abbé Vincent Massengo.
De la communication du père Yannick Essengué, on retiendra deux aspects: «Le journaliste et le communicateur dans la vision de vivre l’année jubilaire décrétée par le Pape François dans le contexte africain»; «le lien entre l’identité africaine et l’identité chrétienne, en lien avec le message du Saint Père sur la 59e journée mondiale des communications sociales, sous le thème: Partagez avec douceur l’espérance qui est dans vos cœurs». L’abbé Vincent Massengo a indiqué que le jubilé est un temps fort de grâce inauguré par Jésus à la synagogue de Nazareth (Luc 4, 13) et donc, une célébration du sacrement de la réconciliation. Le jubilé de 2025 dans l’Eglise universelle, en général et dans l’Eglise du Congo, en particulier et pour ce qui est de l’archidiocèse de Brazzaville, est un pèlerinage, un voyage pour visiter un lieu Saint. De ce point de vue, plusieurs secteurs d’activités vont s’éclater afin de marquer leur présence, notamment le jubilé des jeunes, de la Force publique, des artisans, des musiciens etc. S’il y a une vertu chrétienne marquante que le jubilé nous fait redécouvrir, c’est bien l’espérance. Ce jubilé qui met en branle l’Eglise universelle, nous fait comprendre, de manière magistrale, que le Christ Jésus est venu naitre dans le monde pour apporter le salut à tous les hommes. Le jubilé de 2025 est une année spéciale pour l’Eglise tout entière et nous fait prendre conscience que le chrétien, de par sa foi en Jésus-Christ est appelé à dépasser des préjugés, mais être des pèlerins de l’espérance. S’appuyant sur le message du Pape François, le père Yannick Essengué a souligné que l’espérance naît de l’amour et se fonde sur l’amour qui jaillit du cœur de Jésus transpercé sur la croix. En effet, si nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils alors que nous étions ses ennemis, à plus forte raison, maintenant que nous sommes réconciliés, serions-nous sauvés en ayant part à sa vie. Si le pèlerinage est un élément fondamental de tout événement jubilaire, se mettre en marche est caractéristique de celui qui va à la recherche du sens de la vie. Le jubilé nous rappelle aussi que les biens de la terre ne sont pas destinés à quelques privilégiés, mais à tous.
Signalons que la Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre, comme celles des autres cathédrales des Eglises particulières, seront fermées le 6 janvier 2026 en la solennité de l’Epiphanie du Seigneur.
Pascal
BIOZI KIMINOU